Annoncé en décembre, le groupe d’études consacré au jeu vidéo est désormais constitué.

Nous connaissons désormais la liste des parlementaires qui participeront au groupe d’études sur les jeux vidéo. L’Assemblée nationale a en effet actualisé la page de cette toute nouvelle instance spécialisée. Outre Denis Masséglia, député du Maine-et-Loire pour le groupe La République en Marche, dont la nomination au poste de président a été annoncée début février, seize députés en font partie.

Ces élus sortent des rangs de La République en Marche (treize membres), les quatre autres places étant partagées entre Les Républicains (trois représentants) et l’Union des démocrates et indépendants (une personne), trois partis situés au centre et à droite de l’échiquier politique. Aucune personnalité politique de gauche ne participe pour le moment à ce groupe d’études.

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Une partie des membres du groupe d’études.

Il est à noter que certains de ces membres se sont fait connaître dans leur activité publique par leur proximité avec le jeu vidéo. On se souvient que Denis Masséglia avait encouragé l’équipe de France pendant la Coupe du Monde d’Overwatch. Dans un autre style, Pierre-Henri Dumont, un passionné du jeu FIFA, s’en est servi pour organiser des matchs dans sa permanence afin de « parler aux jeunes ».

À l’annonce de ce groupe d’études, Denis Masséglia a fait savoir que les dossiers qui l’attendent incluent le sport électronique, le soutien à l’industrie et la création d’emplois, les enjeux de santé face à cette pratique mais aussi le défi de la mixité et de la parité, ce hobby en apparence très masculin alors qu’une part très importante de femmes y joue.

Video Games

Des jaquettes de jeux.

Source : Joe Hart

Des réserves sur ce groupe d’études

Cet espace doit aussi être un lieu de rencontre entre les élus mais aussi tous les acteurs du jeu vidéo, qu’il s’agisse des professionnels, mais aussi des experts, des figures reconnues du milieu ou des journalistes. Cependant, l’initiative connaît des détracteurs : Le Monde a relevé les réserves du Syndicat des travailleurs du jeu vidéo et du sénateur Jérôme Durain, qui s’inquiète de certaines mécaniques de jeu.

« Nous regrettons évidemment que ce groupe d’études ne considère pas nos conditions de travail comme un sujet digne d’intérêt. L’Assemblée clame que nous sommes une industrie de pointe, une fierté nationale dont il faut brandir les chiffres et s’enorgueillir, tout en fermant les yeux sur les entorses aux droits des femmes et des hommes qui la font vivre », a notamment écrit le Syndicat dans un communiqué.

Ces réactions ont fait suite à une remarque de M. Masséglia sur la polémique que traverse la société Quantic Dream, dont les conditions de travail sont dénoncées. L’élu avait refusé de généraliser, ce qui a fait dire à Jérôme Durain que son collègue s’exprimait « dans une optique pro-business, […] Mais si on veut bien faire les choses, il faut regarder ce qui marche, mais aussi ce qui ne marche pas ».

En effet, Quantic Dream n’a pas été la seule entreprise à être épinglée. D’autres studios français, comme Ubisoft, Ankama et DontNod, ont été cités dans le cadre d’enquêtes réalisées par la presse, en particulier Mediapart.

Des groupes constitués pour approfondir et suivre des questions spécifiques

Cela étant, les groupes d’études sont des instances ont capacités limitées : si elles sont « constituées pour approfondir et suivre des questions spécifiques », elles « n’interviennent pas directement dans la procédure législative », leur mission étant « d’assurer une veille juridique et technique sur des questions trop spécialisées pour faire l’objet d’un examen suivi par les commissions permanentes ».

Outre le jeu vidéo, plusieurs autres groupes d’études ont été mis en place sur des sujets relatifs au numérique : cybersécurité et souveraineté numérique, démocratie participative et e-démocratie, économie numérique de la donnée, de la connaissance et de l’IA, Internet et société numérique, santé et numérique ainsi que startup et PME. Jamais l’Assemblée nationale n’en avait eu autant.

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