Alors qu'un homme a été arrêté pour avoir prétendument piraté un 737 depuis son siège passager, Boeing affirme que les systèmes de vol et les systèmes de divertissement à bord (IFE) de ses avions fonctionnent sur des réseaux séparés, qui ne sont liés que par un système théoriquement impossible à exploiter.

Même si un agent du FBI a pris très au sérieux les affirmations du chercheur en sécurité informatique Chris Roberts qui dit avoir réussi à pirater une grosse quinzaine de fois des avions en plein vol (au moins des 737), en connectant son ordinateur portable au système de divertissement à bord, le constructeur d'avions américain Boeing se dit extrêmement sceptique sur le risque réel de prise de contrôle des instruments vitaux de l'avion.

"Les systèmes IFE (In Flight Entertainment, ou Systèmes de Divertissement à Bord) sur les avions commerciaux sont isolés des systèmes de vol et de navigation", assure un porte-parole de Boeing Commercial à The Register. "Même si ces systèmes reçoivent des données sur la position (de l'avion) et ont des liens de communication, la conception les isole des autres systèmes sur les avions,à qui réalisent des fonctions critiques et essentielles".

La compagnie ne va pas cependant jusqu'à opposer un démenti ferme à toute possibilité de piratage depuis le siège passager, et prévient qu'en pareil cas, il existe de multiples contre-mesures de secours, dont la possibilité pour le pilote d'annuler depuis sa cabine de pilotage tout ordre qui ne serait pas cohérent avec le plan de vol.

Le site britannique a par ailleurs interrogé un expert en sécurité des systèmes informatiques à bord des avions, le professeur Phil Polstra, qui estime lui aussi très peu probable que l'avion puisse être piraté en passant par l'IFE, pour de multiples raisons. En particulier, les informations de vol affichées sur l'écran des passagers sont reçues via un protocole qui n'est pas le TCP/IP, qui assure une transmission unidirectionnelle. Il ne serait donc pas possible en principe de renvoyer des données vers l'EICAS (Engine-indicating and crew-alerting system), qui envoie les informations aux écrans des passagers.

Affaire à suivre. Si la justice l'autorise, le FBI pourra fouiller le contenu des ordinateurs et autres matériels informatiques saisis chez Chris Roberts, et obtenir d'éventuelles preuves d'un piratage réussi. 

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !