Cette semaine, l'autorité de régulation des communications électroniques et des postes a mis à jour son observatoire de la couverture des services mobiles. À cette occasion, le gendarme des télécoms a pu évaluer la crédibilité des cartes de couverture proposées par les quatre principaux opérateurs et vérifier les progrès accomplis depuis la dernière enquête, en particulier concernant la 3G et la 4G.
Aux yeux de l'ARCEP, les cartes des opérateurs "présentent un bon niveau de fiabilité". Cependant, "quelques rares incohérences ponctuelles" ont été relevés pour les trois réseaux (2G, 3G et 4G). Cela étant dit, si les cartes sont correctes, sont-elles vraiment adaptées à la réalité des usages ? Non, répond l'ARCEP : il faut qu'elles évoluent si elles veulent "représenter toute la diversité du ressenti des utilisateurs".
En effet, la méthodologie que suivent actuellement les opérateurs pour établir leurs cartes de couverture consiste à tester les appels téléphoniques et le téléchargement de petits fichiers à l'extérieur des bâtiments, en position statique. Le problème, c'est qu'il existe évidemment de nombreuses autres situations dans lesquelles les services 2G, 3G et 4G sont utilisés.
En effet, les mobinautes utilisent leur téléphone en voiture, dans le train, à l'intérieur des bâtiments et ainsi de suite. "À ce stade, ces cartes ne permettent toutefois pas de représenter toute la diversité du ressenti des utilisateurs, qui utilisent souvent leurs services dans des conditions moins idéales et attendent un niveau de qualité élevé (conversations de qualité parfaite, débits élevés, etc.)", écrit l'ARCEP.
Pour améliorer l'information aux utilisateurs, l'ARCEP juge nécessaire de "compléter les obligations" des opérateurs, via une mise à jour réglementaire des textes. Mais dans ce domaine, l'on peut supposer que les principaux concernés freineront des quatre fers pour ne pas avoir à présenter des cartes de couverture qui ne seront plus aussi élogieuses que celles utilisées actuellement.
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