Le site français OMG Torrent, qui organise l'échange de contenus culturels par BitTorrent, vient d'être la cible d'une opération de la gendarmerie qui a débouché sur l'arrestation de deux administrateurs. Ils passeront devant le tribunal le 18 novembre prochain.

Il faut croire que les jours du site OMG Torrent sont comptés. Selon une information de France 3 Champagne-Ardenne, la plateforme spécialisée dans l'échange de fichiers par BitTorrent vient de connaître un sérieux revers avec l'arrestation de deux de ses responsables. Interpellés dans la Marne et dans l'Eure, ils passeront devant le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne le 18 novembre.

UN SITE FRÉQUENTÉ

Le site OMG Torrent est considéré comme l'un des lieux privilégiés par les internautes français pour télécharger des contenus sans autorisation. En octobre 2013, le site avait été choisi par la Hadopi pour sa représentativité à propos d'une étude sur l'évolution du piratage, avec T411, C Pas Bien, TorrentFrançais et SmarTorrent (des sites anglophones étaient aussi présents, comme IsoHunt, Mininova et TorrentReactor).

Hébergé en Roumanie, OMG Torrent serait fréquenté chaque mois par 3,5 millions de visiteurs. Le site est classé en 365ème position sur Alexa pour l'audience française et à la 7875ème place mondiale. Avec un tel trafic, la publicité en ligne rapporterait aux responsables d'OMG Torrent environ 20 000 euros par mois, selon Le Parisien (Europe 1 évoque en revanche un gain mensuel de 10 000 euros).

3,5 TÉRAOCTETS DE FILMS

Selon nos constatations, et malgré l'arrestation cette semaine de l'administrateur du site et du responsable du forum, OMG Torrent est toujours en ligne et l'accès aux fichiers reste possible contrairement aux affirmations de la gendarmerie et de France 3 Champagne-Ardenne, qui évoquent un démantèlement de la plateforme. Par ailleurs, aucun message d'avertissement n'est visible sur le portail.

Sur la photo fournie par la section de recherches de Reims, l'on peut voir qu'une perquisition a permis la saisie de plusieurs écrans, d'une unité centrale et de divers pièces à conviction. Au total, les supports de stockage contiendraient 3,5 téraoctets de films récents (ce qui ne permet pas d'en évaluer précisément le nombre, un film HD pouvant occuper autant de place que plusieurs longs-métrages de moindre qualité).

L'ALPA ET LA SACEM DANS LA BOUCLE

L'arrestation de ces deux administrateurs vient conclure une enquête démarrée quatre mois auparavant, en coopération avec l'association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA) et la société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM). Quant au préjudice, celui-ci est évalué à 7 millions d'euros pour l'industrie du divertissement.

D'après le procureur de Châlons-en-Champagne, cité par Europe 1, les deux prévenus sont poursuivis au titre de l'article L335-2 du code de la propriété intellectuelle. Ils risquent au maximum trois ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende s'ils sont reconnus coupables de contrefaçon (et même cinq ans de prison et 500 000 euros d'amende si le délit  a été commis en bande organisée).

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