Si la Russie a tenté de peser sur le résultat du référendum portant sur l’adhésion du Royaume-Uni à l’Union européenne, ce n’est pas par Facebook que sa campagne d’influence s’est exercée. Voilà, en somme, les conclusions auxquelles le réseau social est parvenu. Le site communautaire a enquêté mais n’a trouvé aucune preuve que sa plateforme a permis à Moscou de favoriser le Brexit.
Ces conclusions, Facebook les a transmises à Damian Collins, un député britannique qui préside la Commission dédiée à la culture, aux médias et au sport et qui enquête sur la désinformation. Déjà en janvier, à l’issue d’une première phase d’investigation, Simon Milner, un responsable de l’entreprise américaine, avait expliqué qu’aucune preuve de ce type n’avait été décelée.
La seule trace d’activité russe concernant le Brexit semble être une simple erreur : au mois de décembre, Facebook a dit avoir constaté une dépensé de 97 cents (soit moins de 80 centimes d’euro) par des entreprises liées aux intérêts russes, dans de la publicité, lors de la campagne sur le référendum. C’est la seule somme, dérisoire, qui a impliqué de la pub ciblant le public anglais.
Nouvelles requêtes
L’enquête approfondie de Facebook, réalisée sur demande de l’élu qui n’était pas satisfait des premières conclusions du site américain, n’a donc pas permis de démontrer une quelconque ingérence russe dans le Brexit. En tout cas, pour ce qui est du réseau social. Damian Collins a pris acte du résultat de ces investigations additionnelles, indique le Guardian, mais le dossier n’est pas clos pour autant.
L’élu espère que Facebook va faire la transparence sur « le nombre exact de comptes qui ont été suspendus, la manière dont le réseau social finance sa lutte contre les robots, sa méthodologie pour identifier les faux comptes et sur la façon dont le site détermine le pays d’origine de ces comptes », a-t-il déclaré. Des réponses qui sont attendues pour le 14 mars.
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