Gagner de l'argent et faire gagner de l'argent avec des articles originaux très courts, qui se diffusent sur les médias sociaux. C'est le pari de Falconwing News, un média lancé par Rick Falkvinge, le créateur du premier Parti Pirate.

Rick Falkvinge, le créateur suédois du premier Parti Pirate, activiste et entrepreneur, a annoncé lundi la création d'un nouveau média, Falconing News. Le concept vise à encourager la publication et la diffusion d'informations sous un format extrêmement court, de trois phrases par "article", censé marquer les esprits et inciter à la rediffusion. Il n'y aura pas de site internet en tant que tel, toutes les informations devant être diffusées sous forme d'images sur Twitter, pour être tweetées et retweetées, sans aucun lien menant vers un article plus complet. 

Sur ce modèle :

Pour lancer son média, Falkvinge annonce le recrutement d'une petite armée de 682 rédacteurs et managers, répartis sur les 28 pays de l'Union Européenne, ainsi que la Suisse, l'Islande, et la Norvège. Chaque pays aura son "rédacteur en chef" chargé d'encadrer une équipe de 21 rédacteurs, chacun d'entre eux ayant la responsabilité d'écrire un mini-article par semaine, en essayant d'avoir le ton le plus concis et incisif possible. Tous seront rémunérés.

Mais comment peut-on monter un média de 682 personnes du jour au lendemain, sans aucun fonds pour démarrer ?

C'est simple. En faisant fi du droit du travail, ou en tout cas en le contournant pour annuler tous les risques. Plutôt que de signer un contrat de travail avec une rémunération déterminée à l'avance, le Falconwing News payera ses pigistes en bitcoins, en partageant les revenus publicitaires générés (les tweets étant destinés à avoir des sponsors).

"La rémunération de base d'un auteur est de 8 % du revenu publicitaire apporté par [l'article]", explique le Wiki du projet, qui décrit une méthode de répartition des gains relativement complexe, qui prend aussi en compte le coût de la vie dans les pays des auteurs, pour payer davantage ceux qui vivent dans les pays où la vie est le plus cher. Au départ les auteurs ne toucheront strictement rien, mais un tableau prévisionnel prévoit de partager jusqu'à 40 % des revenus, ou un minimum de 125 euros par article (payables en bitcoins, donc soumis à une forte instabilité).

Rick Falkving compte vendre la publicité 2,5 euros du CPM (coût pour 1000 impressions), ce qui est relativement cher au regard des standards actuels dans la publicité en ligne. Il estime que le point d'équilibre de son entreprise se situera autour de 30 000 impressions par article, pour commencer à payer les 125 euros par article.

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