Il n’y a pas qu’au ministère des armées que Microsoft est très présent. À l’éducation nationale aussi, le géant des logiciels a su faire son trou : fin 2015, un partenariat à hauteur de 13 millions d’euros a d’ailleurs été signé entre l’entreprise américaine et le gouvernement en vue d’accélérer la numérisation de l’école, mais cela a suscité l’ire des organisations défendant les logiciels libres.
Face au mécontentement naissant, le cabinet de la ministre de l’éducation nationale avait invité les éditeurs de solutions libres à se manifester afin de proposer et faire connaître leurs alternatives. L’affaire avait toutefois pris un tour judiciaire début 2016, avec un recours contre l’accord. Sans succès : en septembre de la même année, le collectif à l’origine de l’action a été débouté par la justice.
Ouverture au logiciel libre ?
Aujourd’hui, un nouveau gouvernement est installé. De quoi repartir sur de bonnes bases ? En tout cas, une question écrite adressée à Jean-Michel Blanquer, le successeur de Najat Vallaud-Belkacem à la tête du ministère, lui demande « de bien vouloir détailler la position du ministère quant à l’utilisation du logiciel libre dans le contexte de la numérisation du réseau éducatif en cours ».
Transmise par la députée LREM Paula Forteza, la question est en fait posée au nom d’une bénévole de l’Association de promotion et de défense du logiciel libre (April). Celle-ci note plusieurs signaux favorables au logiciel libre, que ce soit la loi pour une République numérique ou bien le rapport de la Cour des comptes pour 2018, ainsi qu’une opportunité qu’il faudrait saisir.
Une opportunité pour le libre ?
Cette opportunité, c’est la « nouvelle matière, humanités numériques et scientifiques, qui permettra aux étudiants d’engager une réflexion autour des enjeux de société liés aux nouvelles technologies ». Cette matière fait partie de la réforme du bac. Or, la « philosophie de transmission et de partage » liée au logiciel libre serait de toute évidence raccord avec ce nouveau programme.
Plus généralement, il est demandé « si des dispositions permettant au ministère et à ses partenaires de contribuer au développement du logiciel libre et de leurs communautés sont prévues » et s’il est envisageable que l’éducation nationale « puisse soutenir financièrement (ou sous forme de dons) le développement du logiciel libre dans le secteur de l’éducation ».
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