L’armée française est-elle prête à se défendre rapidement et efficacement contre une attaque informatique de grande ampleur ? L’opération DEFNET 2018, qui se déroulera du 12 au 23 mars, sera une bonne occasion de le savoir, puisque cet « exercice majeur de cyberdéfense » mettra à l’épreuve les unités spécialisées de la Grande Muette dans différents scénarios d’agression.
Mais les troupes des forces armées françaises ne seront pas les seules impliquées. Des civils ainsi que des alliés participeront aussi : pour cette cinquième édition de l’exercice, démarré en 2014, des militaires de sept nations seront dans la boucle, ainsi que 250 étudiants spécialisés en informatique, plus de 50 réservistes « cyber » et aussi plusieurs entreprises et industries.
« L’exercice DEFNET est particulièrement innovant de par son caractère global », notait à l’époque l’État-major des armées. « Il permet d’entraîner nos forces spécialisées depuis le niveau le plus bas jusqu’au niveau du commandement des opérations cyber ». Une variété d’incidents plus ou moins critiques était alors déjà proposée aux participants, afin d’évaluer leur faculté d’adaptation.
En 2017, l’exercice consistait à faire face à « près de 40 incidents cyber qui viseront plusieurs systèmes d’information dont 5 plateformes de simulation reproduisant des systèmes militaires d’information et des automates industriels embarqués sur des équipements opérationnels », ainsi qu’à « des menaces ciblées et des attaques simultanées sur les réseaux déployés en opération et sur le territoire ».
« S’entraîner depuis le niveau le plus bas jusqu’au niveau du commandement des opérations cyber »
DEFNET 2017 était aussi à l’occasion de déployer pour la première fois des réservistes de la cyberdéfense, afin de « valider les processus d’activations et d’emploi de la réserve de cyberdéfense dans des conditions proches de la réalité », rapportait Opex 360, un site spécialisé dans les questions de défense. 2018 sera l’occasion de prolonger cette mise en condition des réservistes.
Aux yeux de l’armée, cette réserve doit « contribuer à la résilience de la nation », par l’appui à la planification et à la conduite de la chaîne opérationnelle de cyberdéfense, la contribution ponctuelle d’expertise, le déploiement de groupes d’intervention rapide, l’analyse de l’incident et de ses conséquences, la proposition de mesures de remédiation et le déploiement d’équipes de reconstruction de réseaux.
Entre 2019 et 2025, le projet de loi de programmation militaire prévoit que les armées auront un budget de 1,6 milliard d’euros pour « la lutte dans l’espace numérique ». Les effectifs rattachés au Commandement de cyberdéfense, qui a vu le jour en 2016, passeront par railleurs à 4 000. Aujourd’hui, selon la ministre des Armées, la France compte 3 000 « cyber-soldats ».
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