La correspondance de la haute hiérarchie militaire des États-Unis peut se révéler être une vraie mine d'or pour celui qui cherche à en savoir plus sur l'armée américaine. Mais encore faut-il pouvoir accéder aux informations confidentielles. Or, la dernière attaque informatique dont a fait l'objet le Pentagone n'est a priori pas parvenue à atteindre les communications les plus sensibles.
C'est en tout cas ce que rapporte NBC. En s'appuyant sur des sources gouvernementales, la chaîne rapporte que le système de messagerie électronique interne utilisé par le comité des chefs d’état-major interarmées (Joint Chiefs of Staff) a été piraté fin juillet. Toutefois, seule la partie concernant les courriers "déclassifiés" (l'un des niveaux de classification les plus bas aux USA) a été touchée.
Même si la cible n'est pas d'une valeur stratégique particulièrement haute (les données classées au niveau "top secret" ne sont pas censées circuler sur ce type d'infrastructure, par exemple), et qu'aucune information sensible n'a été dérobée au cours de cet incident, du moins selon le Pentagone, le niveau de l'attaque a tout de même été qualifié de "sophistiqué" par les militaires américains.
LA RUSSIE POINTÉE DU DOIGT
D'après eux, le degré de l'attaque est d'ailleurs si élevé qu'elle ne peut provenir que d'un État ou d'une structure soutenue par une puissance étrangère. Si c'est le cas, les candidats sont nombreux : beaucoup de nations ont un intérêt évident à connaître un peu plus ce qui se passe en coulisses de la première armée du monde. Mais selon des sources de NBC, c'est clairement en direction de la Russie qu'il faut regarder.
Bien sûr, aucune preuve particulière n'a été avancée pour soutenir les affirmations officieuses du Pentagone. Cela étant, même si des indices avaient été mis sur la table, leur authenticité aurait été questionnée immédiatement. Le domaine "cyber" est en effet un jeu d'ombres où il faut constamment masquer ses traces. C'est une règle essentielle.
Il n'en demeure pas moins que la Russie est certainement l'un des pays les plus capables en matière de piratage informatique et, au regard de la rivalité stratégique qui anime les relations entre ce pays et les États-Unis, qui est actuellement émaillée de quelques tensions à cause de la crise en Ukraine, il est tout à fait possible d'imaginer que l'origine de l'attaque est russe.
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