Alors que Microsoft est suspecté de vouloir bloquer des jeux vidéo piratés sous Windows 10, en raison d'une clause du contrat unifié des services Microsoft qui n'est en réalité destinée qu'aux consoles Xbox 360 et Xbox One, ce sont des jeux achetés en toute légalité qui ne pourront plus être exécutés sur le nouveau système d'exploitation de Microsoft.
Par mesure de sécurité, la firme de Redmond a en effet décidé de bloquer l'exécution de deux vieux systèmes de protection anti-copie très populaires chez les éditeurs de jeux au début des années 2000, qui étaient particulièrement invasifs et ajoutaient des failles de sécurité sur les PC. Il s'agit d'anciennes versions de SecuROM et SafeDisc, employées dans de nombreux jeux vidéo pour éviter que les clients qui achetaient des jeux sur CD ou DVD ne puissent en faire des copies pour leurs amis, ou distribuer leurs images sur internet.
Développé par Macrovision et C-Dilla, SafeDisc ajoutait une signature unique sur chaque support physique. Lors de l'installation du jeu, un driver était alors installé qui permettait d'accéder à cette signature pour en vérifier la présence et l'authenticité, et d'autoriser l'exécution du jeu. Mais en 2007, Microsoft a découvert qu'une faille de SafeDisc permettait une "escalade des privilèges" (donnant la possibilité d'exécuter des scripts avec les droits administrateur), obligeant l'éditeur à publier un patch pour Windows XP et à l'intégrer dans les différentes versions successives de Windows, jusqu'à Windows 10.
CRACK NO-CD
SecuROM, pour sa part, permet de gérer les autorisations limitant le nombre d'installations d'une même copie d'un jeu vidéo. Le système ne présente pas à notre connaissance les mêmes problèmes de sécurité que SafeDisc, mais se comportait de façon très intrusive jusqu'à une version récente, rendant même impossible la désinstallation des drivers, ce qui a fait assimiler SecuROM à un rookit.
Microsoft a décidé de ne plus supporter certaines anciennes des anciennes versions de SecuROM et SafeDisc qui posaient problèmes, et d'interdire l'exécution des jeux vidéo concernés pour des questions de sécurité. Selon RockPaperShotGun, il s'agit par exemple de GTA 3, Crimson Skies ou même Flight Simulator 2004 édité par… Microsoft.
Ceux qui possèdent de vieilles boîtes de jeux et veulent continuer à en profiter devront trouver un crack no-CD sur Internet, ou télécharger une version légale de leur jeu (en payant une seconde fois), par exemple sur la plateforme GOG.com qui ne propose que des jeux sans DRM.
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