Pour son poisson d'avril, le réseau IRC EpikNet avait annoncé qu'il demanderait la carte d'identité des internautes avant toute nouvelle connexion sur un canal de discussion, pour lutter contre une "recrudescence d'actes malveillants". L'objectif du principal réseau IRC francophone, oublié chez les nouvelles générations d'internautes qui préfèrent discuter par WhatsApp, SnapChat, Skype ou Facebook Messenger, était de faire prendre conscience de la nécessité, ou au moins de la possibilité, de protéger son identité en ligne lorsque l'on souhaite discuter en tout anonymat.
Mais nous comme le fait remarquer Yann Sionneau sur Twitter, l'idée d'EpikNet rejoint la préoccupation d'un député, qui en fait une proposition. Le député Christophe Léonard (PS) a ainsi écrit ce mois-ci au ministère de l'éducation nationale pour lui faire part de la "nécessaire protection des enfants face aux dangers des réseaux sociaux", et des idées qui avaient été soumises par "les élèves de la classe de CM2 de l'école primaire Mendès France de Rocroi", dans le cadre du Parlement des enfants.
"À cet égard, la vérification de l'identité et donc de l'âge à l'inscription par communication de la carte nationale d'identité, la suppression de comptes illégaux par les responsables des réseaux sociaux ou l'incitation auprès des parents à surveiller la navigation de leurs enfants pourraient ainsi notamment être étudiées", suggère l'élu des Ardennes.
Il fait en effet remarquer que la plupart des réseaux sociaux interdisent leur utilisation aux enfants (généralement les moins de 13 ans), mais que rien ne permet de vérifier que l'âge qu'ils déclarent à l'inscription est le bon. Or énormément de pré-adolescents s'inscrivent sur Facebook et d'autres réseaux sociaux, au point que la firme de Mark Zuckerberg disait il y a quelques années supprimer des dizaines de milliers de profils d'enfants… chaque jour.
A terme, la France pourrait proposer aux réseaux sociaux de vérifier l'âge de l'utilisateur en passant sur un contrôle d'identité automatisé, via l'API officielle France Connect actuellement en développement. Et si ce n'est l'imposer, au moins l'encouragement fortement :
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