Le sénateur et ancien ministre Roger Karoutchi a écrit au ministre de l'Intérieur pour lui demander ce qui était fait contre les menaces de mort et autres appels à la violence véhiculés sur Twitter et Facebook.

Roger Karoutchi avait annoncé son initiative sur Twitter, sans préciser ce qui motivait une telle demande soudaine. "J'interpelle ce jour le ministre de l'Interieur pour connaître les mesures prises face au déferlement de haine et d'appels à la violence sur tweeter" (sic), avait-il écrit le 17 août. On connaît aujourd'hui le texte de la question écrite envoyée à Bernard Cazeneuve, mais toujours pas ce qui a concrètement motivé le sénateur des Hauts-de-Seine à faire une telle sortie en plein mois d'août.

L'élu et ancien ministre Républicain interroge le ministre de l'Intérieur "sur les mesures applicables en France face à la prolifération à la fois grave et inquiétante des appels au meurtre sur les réseaux sociaux".

"Régulièrement", affirme-t-il, "les réseaux sociaux sont utilisés pour tenir des propos menaçants à l'encontre des personnes (appels au meurtre) et des biens (destruction ou détérioration de ces derniers)".

"Il apparaît ainsi très clairement que les fonctions premières de partage et de diffusion sur les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter sont détournées par un certain nombre de personnes", ajoute Roger Karoutchi. Le sénateur "s'inquiète d'une telle situation qui tend à croître de façon importante" et "relève qu'un sentiment d'impunité est mis en avant par les personnes à l'origine de tels messages sur les réseaux sociaux".

Il demande à Bernard Cazeneuve "les mesures appliquées à court-terme et à long-terme à l'encontre des usagers à l'origine d'appels au meurtre sur les réseaux sociaux".

Rappelons que l'article 222-17 du code pénal punit de trois ans de prison la menace de mort "lorsqu'elle est matérialisée par un écrit". Le code pénal prévoit par ailleurs des amendes de cinquième classe pour la provocation à la violence à l'égard d'une personne, mais uniquement lorsqu'elle est motivée par des raisons discriminatoires. Enfin le fait de donner l'ordre d'assassiner une personne peut être vue comme une complicité en cas de passage à l'acte d'un tiers, ce qui est puni de 30 ans de réclusion. 

(illustration : CC Marie-Lan Nguyen)

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