L’heure d’une régulation plus forte dans l’environnement numérique a-t-elle sonné outre-Atlantique ?
En tout cas, l’idée semble faire son chemin aux États-Unis : alors que le patron d’Apple a défendu l’idée d’un durcissement de la réglementation pour les entreprises qui manipulent des données personnelles, en référence à la période très difficile que traverse Facebook avec la débâcle Cambridge Analytica, c’est autour d’Elon Musk de prendre la parole sur la régulation, cette fois au sujet de la désinformation.
« Normalement, je ne suis pas un défenseur de la réglementation et de la supervision, mais c’est un cas où il y a un très grave danger pour le public », a déclaré l’entrepreneur au cours d’une interview avec CBS, dont des extraits ont été repris par CNBC. « Chaque fois qu’il y a quelque chose qui affecte le bien public, il faut qu’il y ait une certaine forme de surveillance publique ».
Le chef d’entreprise, qui dirige notamment les sociétés Tesla et SpaceX, a ajouté « penser qu’il devrait y avoir des réglementations sur les médias sociaux dans la mesure où cela affecte négativement le bien public ». « C’est de la folie » que de laisser la « prolifération de fausses nouvelles » se poursuivre, a-t-il ajouté, donnant un écho américain a un enjeu que l’on retrouve aussi en France.
Loi anti-fake news en France
En effet, le président de la République a annoncé en début d’année, lors de ses vœux à la presse, un projet de loi contre la désinformation en ligne dans lequel il sera possible de demander la suppression d’un contenu ou le blocage d’un site, et cela alors même qu’il existe déjà dans la loi des dispositions pour traiter le cas de la désinformation : il s’agit de l’article 27 de la loi du 29 juillet 1881.
Cela étant, il semble que cette disposition ne suffise pas, ou plus. Selon Le Monde, qui a pu se procurer une copie du texte qui a été transmis par le gouvernement au groupe LREM de l’Assemblée nationale, qui servira de base de travail à la proposition de loi que déposeront les députés de la majorité, le texte sera débattu dans les semaines à venir, une fois qu’il son examen par le Conseil d’État effectué.
Zuckerberg recule
Sur le terrain d’une régulation accrue de l’environnement numérique, Mark Zuckerberg paraît aussi, bon gré mal gré, s’y ouvrir. Peu après l’éclatement de l’affaire de Cambridge Analytica, le patron de Facebook a fait comprendre qu’il n’était pas contre l’idée de réguler le marché publicitaire pour rendre moins opaques les processus de ciblage, de Facebook et de l’industrie.
Plus récemment, alors qu’il était cuisiné par les représentants américains sur l’affaire de Cambridge Analytica, Mark Zuckerberg a reculé face à la logique européenne et son rapport face au numérique, signe, pointe Le Monde, d’un changement d’ambiance politique aux Etats-Unis, autour du pouvoir des grandes plates-formes numériques et de leur possible soumission à des lois plus strictes.
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