Pour son tout premier programme pour une Europe numérique, Bruxelles a identifié plusieurs grands domaines dans lesquels il faut investir en priorité : on y trouve le calcul haute performance, avec la construction de superordinateurs de rang mondial, mais aussi la cybersécurité, le développement des compétences numériques ou bien la transformation de l’administration publique et des services publics.
Et concernant l’intelligence artificielle ? Évidemment, la Commission européenne n’a pas fait l’impasse sur l’IA. Cela aurait été une faute, tant cette discipline est devenue absolument stratégique pour un grand nombre de secteurs économiques. Alors que Bruxelles a d’ores et déjà planifié une enveloppe de 1,5 milliard d’euros dans l’IA d’ici 2020, la prochaine étape est déjà organisée.
2,5 milliards d’euros
Pour la période 2021 – 2027, le budget que souhaite mobiliser l’exécutif européen pour l’IA s’élève à 2,5 milliards d’euros. Cette somme doit permettre, juge Bruxelles, « de rester à la pointe des progrès scientifiques et technologiques dans le domaine de l’IA » en accentuant les investissements dans la recherche et l’innovation, et en favorisant la diffusion de l’IA dans l’ensemble de l’économie et de la société.
En particulier, il est proposé de mettre au point des « bibliothèques européennes communes d’algorithmes qui seraient accessibles à tous, afin d’aider les secteurs public et privé à identifier et acquérir les solutions les plus adaptées à leurs besoins », et d’améliorer l’accès aux installations d’essai et d’expérimentation d’IA dans les États membres pour les pouvoirs publics et les entreprises, y compris les plus petites.
Lignes directrices
Tout cela devra s’opérer en prenant garde à ce que des développements trop fulgurants de l’intelligence artificielle ne détricotent les acquis sociaux et ne jettent au chômage des millions de personnes. La Commission européenne dit vouloir tenir compte des « mutations socio-économiques provoquées par l’IA et de garantir l’existence d’un cadre éthique et juridique approprié ».
Bruxelles prévoit à ce sujet de présenter ses « lignes directrices » sur le développement de l’intelligence artificielle, de manière à ce qu’il encadré par des considération supérieures et ne relègue pas les personnes au second plan. Ce cadre est attendu pour la fin de l’année. Ce travail fait écho à celui accompli par le mathématicien Cédric Villani, qui a rendu un rapport sur l’éthique et l’IA en début d’année.
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