Face aux États-Unis et à la Chine, qui déploient des moyens considérables dans l’IA, l’Union européenne n’est pas en reste. Elle s’implique aussi dans ce domaine pour ne pas avoir à laisser le champ libre aux deux superpuissances, dont il n’est pas certain que la vision en matière d’intelligence artificielle colle tout à fait avec les valeurs que Bruxelles et les autres capitales européennes entendent promouvoir.
Ainsi, la Commission européenne entend présenter d’ici la fin de l’année des « lignes directrices » sur le développement de l’IA, en accord avec les libertés et les valeurs de l’Union, de façon à le délimiter par un cadre éthique et juridique approprié. À cette fin, l’exécutif du Vieux Continent peut s’appuyer sur les travaux du Groupe européen d’éthique des sciences et des nouvelles technologies.
30 hommes, 22 femmes
Il va aussi pouvoir écouter les conseils de son tout nouveau groupe de haut niveau sur l’intelligence artificielle. Comptant 30 hommes et 22 femmes, ce groupe, qui a été sélectionné parmi près de 500 candidatures, mélange à la fois des experts travaillant dans de grandes entreprises, mais aussi des professeurs d’université, des juristes, des groupes de défense et des représentants de la société civile.
On trouve ainsi des employés de Axa, Bayer, Bosch, BMW, Google, IBM, Nokia Bell Labs, Orange, SAP, Skype, Sigfox ou encore STMicroelectronics, mais aussi des universitaires de la Sorbonne, de Vienne, d’Oxford et de Delft, des consultants et des membres de diverses organisations professionnelles.
Il y a aussi une représentante du Bureau européen des unions de consommateurs (dont fait partie l’UFC-Que choisir), une autre de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, l’INRIA, l’ONG Access Now, ou encore l’ancien secrétaire général du Conseil national du numérique.
La liste complète des membres est disponible sur le site de la Commission, avec à chaque fois une courte biographie pour situer chaque expert.
Lignes directrices éthiques
« Le groupe aidera la Commission à mettre en œuvre l’approche européenne sur l’IA. Plus précisément, les experts rédigeront des lignes directrices en matière d’éthique d’ici la fin de l’année et une série de recommandations d’ici mi-2019. Ils s’appuieront sur les contributions des parties prenantes par l’intermédiaire de l’Alliance européenne sur l’IA », explique Bruxelles.
« Les lignes directrices couvriront des enjeux tels que l’équité, la sécurité, la transparence, l’avenir du travail et, plus largement, l’impact sur le respect des droits fondamentaux, y compris la protection de la vie privée et des données à caractère personnel, la dignité, la protection des consommateurs et la non-discrimination », ajoute la Commission européenne.
Une première réunion de ce groupe est planifiée pour le 27 juin.
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