La Commission européenne note que le remède mis en place par Google pour rehausser la visibilité des concurrents de Shopping donne de meilleurs résultats. Mais il y a encore du travail.

Il y a du mieux dans la façon dont les offres rivales de Google Shopping apparaissent dans l’encart dédié mis en place par la firme de Mountain View. Cela étant, si le géant du web tient à se conformer aux exigences de la Commission européenne en matière de concurrence, il lui faudra aller nettement plus loin : en effet, son remède, examiné par Bruxelles depuis quelques mois, est encore insuffisant.

« Nous savons, d’après notre suivi, qu’il y a eu une augmentation constante des chiffres au cours des derniers mois. Les données les plus récents montrent qu’au moins un rival apparaît dans environ un tiers des nouveaux encarts commerciaux , contre 15 % en mars dernier », a déclaré Margrethe Vestager, la commissaire européenne en charge de la concurrence, lors d’une audition au Parlement.

C’est bien mieux, donc, mais encore loin d’une situation à peu près égale où au moins un rival apparaîtrait dans un cas sur deux. Quant aux clics sur les produits affichés par les solutions rivales de Google Shopping, ils sont aussi en hausse : ils sont passés de 2,5 % en février à 6,1 % aujourd’hui. Mais « il est encore trop tôt pour tirer des conclusions. Nous allons poursuivre notre suivi », a-t-elle fait savoir.

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Margrethe Vestager.

Source : Radikale Venstre

Mécontentement du remède

Fin février, dix-neuf concurrents de Google Shopping avaient écrit un courrier à Bruxelles pour se plaindre de la proposition de remède avancée par l’entreprise américaine. En mars, la Commission européenne a déclaré à la presse qu’un examen a été lancé pour savoir pourquoi les offres rivales apparaissent rarement, alors que la solution vise justement à rétablir une concurrence non faussée.

À l’été 2017, Bruxelles a condamné Google à une amende de 2,4 milliards d’euros, au motif que l’entreprise américaine « a abusé de sa position dominante sur le marché des moteurs de recherche en favorisant son propre service de comparaison de prix dans ses résultats de recherche et en rétrogradant ceux de ses concurrents ». Cette sanction, que Google conteste, est venue boucler presque huit ans d’enquête.

Dans ce dossier, la Commission laisse le soin à Google de déterminer la façon la plus adéquate pour rentrer dans les clous des règles européennes. Mais gare à ne pas proposer n’importe quoi : tout manquement peut entraîner le déclenchement d’une nouvelle procédure, avec des astreintes pouvant s’élever à 5 % du chiffre d’affaires moyen réalisé dans le monde par la société-mère de Google.

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