Ils espéraient pouvoir s’entretenir avec Sheryl Sandberg sur la façon dont Facebook entend éviter un scandale similaire à celui dans lequel s’est retrouvée l’entreprise d’analyse comportementale Cambridge Analaytica. Finalement, les élus européens de la commission LIBE (libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures) ont fait face à Richard Allan, le vice-président des solutions politiques chez Facebook.
Le site communautaire a en effet dépêché Richard Allan pour la troisième audition lancée par les eurodéputés, programmée le 2 juillet à Bruxelles, en réaction aux révélations dans la presse sur la façon dont une firme est parvenue à aspirer les données personnelles de millions de membres de Facebook, sans leur consentement. Les deux autres auditions ont eu lieu les 4 et 25 juin.
Sheryl Sandberg était pourtant attendue au Parlement européen. La numéro 2 de l’entreprise américaine, qui occupe le poste de directrice des opérations, devait s’exprimer notamment sur l’affaire de la captation illicite des renseignements privés, mais aussi sur l’ingérence étrangère dans les élections présidentielles américaines et sur le référendum d’appartenance du Royaume-Uni à l’Union.
Questions orales, réponses écrites
À la suite du scandale, Facebook a fini par accepter de dépêcher Mark Zuckerberg à Bruxelles pour qu’il s’explique devant les parlementaires. L’audition, retransmise en direct, a toutefois été jugée décevante par de nombreux observateurs, les questions n’étant pas toujours à la hauteur des enjeux et la façon de procéder inadaptée pour relancer l’invité ou le pousser à préciser sa pensée.
Le réseau social s’était toutefois engagé à apporter des réponses écrites aux questions orales n’ayant pas pu être adressées en temps et en heure. Dix-huit sujets ont donc été abordés dans un premier temps, fin mai, puis quatorze autres au début du mois de juin, ce set ayant trait aux algorithmes, à la manipulation électorale, à l’application du RGPD par Facebook ou encore à la protection en ligne.
Série d’auditions
Concernant les premières questions, ce sont le scandale Cambridge Analytica, la politique de Facebook en matière de données personnelles,l’influence réelle ou supposée du réseau social en période électorale, la fiscalité, les faux comptes, la neutralité de la plateforme et les enjeux de régulation et de concurrence qui ont occupé les juristes et les communicants de l’entreprise.
La première audition a porté spécifiquement que le scandale mêlant Facebook et Cambridge Analytica. La deuxième audition s’est attachée à discuter des conséquences que les révélations sur ce scandale ou les éventuelles manipulations étrangères peuvent avoir sur la vie privée, le vote individuel ainsi que sur la confiance des individus.
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