Le départ de Bo Young Lee à peine un an après sa nomination au poste de responsable de la « diversité et de l’inclusion », n’arrange rien aux affaires d’Uber. Le 16 juillet 2018, le Wall Street Journal et Engadget ont fait savoir que l’entreprise de VTC est visée par une enquête de l’Equal Employment Opportunity Commission (EEOC), une agence fédérale américaine chargée des questions de discrimination au travail.
Dans le cadre de cette enquête, les allégations à l’encontre d’Uber portent sur des discriminations sur le genre. Les enquêteurs auraient commencé à travailler sur le dossier en août 2017, s’attardant sur le cas de plusieurs employés (anciens et actuels) et demandant des éléments sur les écarts de rémunération ou les pratiques à l’embauche.
Sollicité par Engadget, Uber n’a pas confirmé que cette enquête était en cours, mais a répondu en avançant que l’entreprise faisait des efforts pour améliorer la diversité dans ses rangs.
« Nous nous améliorons », se défend Uber
« Nous nous améliorons continuellement en tant qu’entreprise, et avons apporté de nombreux changements de manière proactive au cours des 18 derniers mois, incluant la mise en place d’une nouvelle structure de rémunération et d’équité basée sur le marché, en révisant notre processus d’évaluation des performances, en publiant des rapport sur la diversité et l’inclusion, et en instaurant des formations sur le leadership et la diversité à des milliers d’employés », a déclaré Uber dans un communiqué cité par nos confrères.
Pour l’heure, cette enquête n’a pas débouché sur une action devant la justice. L’ouverture de cette investigation fait suite à la démission de Liane Hornsey, la directrice des ressources humaines d’Uber : une enquête était également menée sur son attitude face à des allégations de discrimination raciste au sein de la société.
La directrice des RH d’Uber vient de démissionner
Depuis la nomination de Dara Khosrowshahi en tant que CEO d’Uber, la startup tente difficilement d’en finir avec la culture d’entreprise sexiste que Travis Kalanick avait contribué à instaurer. Plusieurs ingénieures ont pris la parole à la fin de l’année 2017, reprochant à Uber de sous-évaluer leur salaire.
Plus récemment, une autre ancienne employée de la startup a évoqué un environnement de travail « intolérable », précisant qu’elle était elle aussi moins bien rémunérée que ces homologues masculins. Plus d’un an après les révélations de Susan Fowler, Uber semble difficilement sortir de la crise interne profonde qui a révélé les dérives sexistes de la startup.
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