En prévision du déploiement de la 5G en France, qui surviendra à partir de 2020, le régulateur des télécoms a présenté en juin 2017 son plan de réorganisation des fréquences. Celui-ci prévoit de réserver une plage « de plus de 300 MHz contigus d’ici 2020 et de 340 MHz d’ici 2026 (voire 390 MHz là où les fréquences ne seraient pas utilisées pour le THD radio) ».
Cette réservation se fera sur la plage 3,5 GHz, à travers des blocs répartis de 3400 à 3600 MHz
D’autres segments du spectre électromagnétique devraient toutefois être attribués à la 5G dans les années à venir, à l’image de ce qui se fait avec la 4G, qui se déploie sur plusieurs bandes (en France, les tranches 700, 800, 1800, 2100 et 2600 MHz sont utilisées pour acheminer des informations en très haut débit mobile), selon les achats de fréquences menés par les opérateurs et la compatibilité des terminaux.
En particulier, deux portions du spectre ont les faveurs des professionnels : la bande 26 GHz (le régulateur des télécoms a lancé une consultation publique sur ces ondes dites « millimétriques », car la longueur d’onde est inférieure ou égale au millimètre) et la bande 1,5 GHz (appelée bande L, qui a aussi eu droit à des consultations publiques à partir de 2014, dont la dernière est lancée ce 30 juillet).
« La 5G nécessite de recourir à de nouvelles fréquences dans les bandes basses, mais nécessite aussi, pour répondre aux impératifs de très grande capacité et de faible latence, de recourir à des fréquences très supérieures à celles aujourd’hui utilisées dans les télécommunications civiles, notamment dans les bandes millimétriques (c’est-à-dire supérieures à 24 GHz) », écrit le régulateur.
La bande 26 GHz, efficace pour le très haut débit en zone très dense
La bande 26 GHz répond pour partie à ce besoin : son potentiel se manifestera notamment pour des problématiques de couverture « localisés de réseaux mobiles très haut débit en zones très denses, ainsi que pour proposer de nouveaux services 5G dédiés à l’industrie », explique l’autorité administrative. En cas de réaménagement, il faudra se coordonner avec un certain nombre d’institutions se servant de cette bande.
C’est le cas du ministère des armées, mais aussi de l’administration de la météorologie et du Centre national d’études spatiales. En effet, ces fréquences servent aux stations au sol du service d’exploration de la Terre par satellite, mais aussi au service de recherche spatiale et au service fixe par satellite. Mais le basculement, s’il doit survenir, n’aurait pas lieu avec plusieurs années.
Concernant la bande 1,5 GHz, le gendarme des télécoms veut profiter de la consultation publique pour identifier avec les industriels l’intérêt de cette bande de fréquences, les usages possibles et les perspectives de disponibilités d’équipements, mais aussi pour que s’engage dès à présent une réflexion sur les conditions de coexistence avec le service mobile par satellite fonctionnant dans une bande adjacente.
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