Les États-Unis misent sur l’Agence pour les projets de recherche avancée de défense (Defense Advanced Research Projects Agency, ou DARPA, en anglais) pour explorer l’usage des nouvelles technologies à des fins militaires. La France aura l’Agence de l’innovation de défense. Ce nouveau service, qui dépend de la Direction générale de l’armement, sera opérationnel dès le 1er septembre.
Sa mission, expliquait la ministre des Armées Françoise Parly dans un discours prononcé le 11 juin, est de « fédérer et animer tous nos efforts d’innovation » dans le domaine militaire. Elle sera, ajoutait-elle dans une autre intervention publique, « résolument ouverte vers l’économie civile, les start-ups, les coopérations et l’Europe ».
« Cette agence va rassembler tous les acteurs du ministère et tous les programmes de soutien à l’innovation. Elle sera le phare de l’innovation du ministère, ouverte sur l’extérieur. Elle sera tournée vers l’Europe, visible à l’international. Elle permettra l’expérimentation, le soutien. Elle laissera toute sa chance à nos entrepreneurs. Elle entretiendra la soif de l’audace plutôt que la peur de l’échec », lançait-elle par la suite.
C’est Emmanuel Chiva qui prend les rênes de cette nouvelle agence. Ce normalien et docteur en bioinformatique est « un familier de l’innovation militaire », selon Challenges. Il était auparavant directeur général délégué d’Agueris, qui fournit des solutions de simulations militaires terrestres. Chose inhabituelle pour être notée : il tient un blog dans lequel il partage son intérêt pour l’innovation high tech dans la défense.
Un budget d’un milliard d’euros
Pour fonctionner, l’Agence pour l’innovation de défense aura accès à un budget d’un milliard d’euros par an. À titre de comparaison, la DARPA a bénéficié d’un budget de 2,9 milliards de dollars en 2017. Considérant la taille de la France par rapport aux USA et l’écart que l’on observe entre les deux pays en matière de défense, les moyens attribués à l’agence française sont relativement conséquents.
« Aujourd’hui, parler d’innovation, de nouvelles technologies, c’est bien trop souvent parler de la côte ouest des États-Unis. Je veux que demain tous les entrepreneurs et les ingénieurs français, européens et pourquoi pas plus loin sachent que la France leur tend les bras, sachent que s’ils ont une idée, la DGA sera l’abri des créatifs, des novateurs et des audacieux », jugeait Florence Parly.
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