L’aménagement numérique du territoire n’est pas seulement une affaire nationale. Il est aussi un thème qui intéresse la Commission européenne. Alors que la France est engagée dans une course pour apporter le très haut débit partout d’ici 2022, avec l’emploi de technologies variées comme la fibre optique et la 4G, Bruxelles a décidé de donner un coup main.
Le 11 septembre, la Commission européenne a annoncé le déblocage de 74,5 millions d’euros au profit de la Bretagne pour soutenir le déploiement du très haut débit. Ces moyens, tirés du Fonds européen de développement régional (FEDER), seront dépensés d’ici 2020, indique un communiqué des services bruxellois, qui met en avant les opportunités économiques qui en découleront.
« Le très haut débit va permettre aux entreprises locales d’accéder à de nouveaux marchés, voire à rayonner à l’international. Par ailleurs, le déploiement du très haut débit permettra d’avoir des services publics plus accessibles pour les populations en zones rurales », affirme Corina Crețu, la commissaire européenne responsable de la politique régionale.
Bruxelles déclare même que son rôle est particulièrement décisif dans l’aménagement de la région, et ainsi montrer que l’Union peut jouer un rôle concret dans le quotidien des populations : cet investissement « contribuera ainsi à faire passer la couverture très haut débit de la région de 6,2 % de la population en 2013 à 68,4 % en 2023, un chiffre qui n’aurait atteint que 39,9 % sans l’intervention des fonds européens ».
Désenclavement numérique
Dans tous les cas de figure, c’est favorable pour la Bretagne : si la région est plutôt prospère, elle souffre d’un relatif enclavement, du fait d’insuffisances dans les infrastructures de transport. Son entrée dans le très haut débit risque par ailleurs de se faire un peu plus tard que d’autres régions : la région a en effet fixé à l’horizon 2030 son objectif de 100 % des foyers en fibre optique.
Selon l’édition de mars 2018 du magazine de la région Bretagne, la couverture de la totalité des foyers, des entreprises et des services publics en Bretagne (représentant un million de prises) nécessitera un investissement public de 2 milliards d’euros sur quinze ans — et cela n’inclut pas les moyens privés mobilisés par les opérateurs de téléphonie mobile.
Le magazine ajoute que depuis le début de l’année, 56 000 prises ont été déployées sur la zone d’initiative publique, dans 4 villes moyennes et 32 zones rurales, et que 340 000 de plus sont en cours de déploiement dans 9 villes moyennes et 90 zones rurales. Ensuite, la phase suivante du plan, qui s’étalera entre 2019 et 2023, portera sur un ensemble de 400 000 lignes.
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