Hong Perez, une ex-responsable commerciale de Spotify, a décidé de poursuivre son ancien employeur devant la Cour suprême de New-York pour discrimination sexiste et violation de l’équité salariale.
Le plainte, remplie ce 18 septembre 2019, fait état de diffamation, d’écart de salaires injustifiés et d’exclusions d’employées féminines à l’occasion de certains événements.
Un très grand laxisme reproché à Spotify
Les témoignages de sexisme au sein des compagnies tech sont légion. Parmi les plus grandes sociétés, plusieurs ont fait l’objet d’accusations de pratiques discriminantes ou d’une trop grande permissivité concernant les comportements sexistes de leurs employés masculins. Spotify n’aura pas non plus échappé aux accusations.
Il est reproché au directeur des ventes, Brian Berner, d’avoir systématiquement privilégié des salariés masculins pour participer au festival du film de Sundance en 2016 et 2017 : « Cela malgré le fait qu’il y avait plusieurs femmes aussi bien, si ce n’est plus, qualifiées pour participer à cet événement », rapporte la plainte.
Le groupes d’employés aurait pour habitude d’y consommer de la drogue et l’un d’entre eux aurait même eu une altercation physique, ce qui viole le Code de conduite de Spotify. La plaignante accuse Brian Berner d’être au courant de ces pratiques. De plus, ce dernier aurait licencié Hong Perez pour une mauvaise négociation dont il aurait été le seul responsable.
Des manquements au niveau de la DRH ?
Mais Hong Perez ne s’arrête pas ici. Elle accuse également la direction des Ressources Humaines de Spotify d’avoir promu un responsable ayant pourtant reçu des avertissements pour harcèlement sexuel. Le DRH de Spotify aurait confié à la plaignante que le département s’était volontairement montré clément vis-à-vis de cet employé. Malgré les rappels de Hong Perez sur l’inadmissibilité de cet acte, le département des Ressources Humaines (DRH) a choisi de faire la sourde oreille. Toujours selon la plainte, la direction des ventes est accusée d’avoir mieux rémunéré les hommes que les femmes.
« Ces accusations sont sans fondement. »
Contacté par Variety, la société s’est fendue d’une défense très limitée : « Chez Spotify, nous ne tolérons les discriminations d’aucun genre ni d’aucun niveau. Bien que nous ne pouvons commenter les détails d’une affaire en cours, ces accusations sont sans fondement. » Après Riot Games, Uber, Pixar ou encore Snapchat, Spotify ne ferait ici que perpétuer une tendance déjà bien connue dans le milieu tech, c’est-à-dire une hostilité prépondérante à l’égard des salariées féminines.
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