Franck Riester, ancien député Les Républicains (LR), vient d’être nommé ministre de la Culture au sein du gouvernement Philippe 3, a annoncé l’Élysée au cours du remaniement du 16 octobre 2018.
Là où Françoise Nyssen venait du monde de l’édition, le député du mouvement « Agir, la droite constructive » est plus connaisseur de l’audiovisuel. Voici les grands thèmes sur lesquels il s’est déjà prononcé par le passé.
Grand défenseur d’Hadopi
Comme nous l’avons rappelé ce matin, Franck Riester a été rapporteur de la loi Hadopi, ce qui signifie qu’il a porté le projet de loi. Il a défendu le principe de riposte graduée, qui est à l’origine des mails que vous recevez aujourd’hui si vous avez téléchargé illégalement un album de Rihanna en torrent. Si jadis, vous risquiez de voir votre connexion internet coupée, ce n’est plus le cas depuis 2013 (la sanction la plus haute est de 1 500 euros d’amende, après plusieurs rappels par mail et la saisine d’un tribunal).
Faire de France Télévision un « BBC à la française »
Franck Riester est pour un rapprochement entre France Télévisions et Radio France, comme il l’a rappelé au Monde dans une interview de décembre 2017, afin « d’adapter les structures de l’audiovisuel public à la révolution des usages et des technologies ». Pour cela, il souhaite la création d’une sorte de « BBC à la française », notamment afin de réduire les coûts et se « recentrer sur les contenus ».
Riester est contre la publicité sur le service public de manière générale, mais pour le fait de la « circonscrire à quelques niches, comme les événements sportifs », pour ne pas passer à côté de cette grande réserve de revenus financiers.
Après l’annonce de la réforme de l’audiovisuel public par Françoise Nyssen, il avait expliqué à l’Opinion en juin 2018 : « Le principe annoncé de faire travailler France 3 et France Bleu ensemble va dans le bon sens, mais y aura-t-il une réforme des structures pour le faire dans de bonnes conditions ? Et si oui, comment et selon quel rythme ?»
Redevance universelle
Pour financer l’audiovisuel public, le nouveau ministre est favorable à une « redevance universelle », qui est un projet soutenu par Emmanuel Macron depuis longtemps, mais aussi par le président du CSA Olivier Schrameck. Mais un tel terme reste encore très flou aujourd’hui : parle-t-on d’une redevance prélevée sur les propriétaires de smartphone et ordinateur (vu que de moins en moins de Français ont une télévision chez eux) ? « Je pense que tout le monde doit payer la redevance, comme c’est le cas en Allemagne », annonçait-il au Figaro en 2015.
À ce jour, les Français qui paient cette « contribution à l’audiovisuel public » sont ceux qui sont imposables à la taxe d’habitation et s’ils habitent un logement équipé d’un téléviseur ou un dispositif assimilé à la date du 1er janvier de l’année d’imposition.
Médias et désinformation
Franck Riester est coprésident du Club Avenir de l’audiovisuel et des médias depuis 2007, qui aborde aussi bien les sujets de l’audiovisuel que de l’importance des médias alors que les tactiques de désinformation se multiplient, notamment en ligne.
https://twitter.com/franckriester/status/981256523136622593
La chronologie des médias
L’un des projets en cours les plus urgents au sein du ministère de la Culture est la grande réforme de la chronologie des médias en France, qui était censée trouver une issue en septembre, mais n’a finalement jamais été actée. À ce jour, un contenu qui est sorti en salles françaises n’a pas le droit d’être sur une plateforme de vidéo à la demande avant 36 mois — une décision qui semble anachronique à l’ère de Netflix et des autres services de SVOD.
Or pour l’instant, Franck Riester ne s’est pas fait entendre sur ce sujet.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous à Numerama sur Google News pour ne manquer aucune info !