C’est en 2019 que l’on saura si de nouveaux sports seront ajoutés au programme des Jeux olympiques d’été de 2024. Ce qui est à peu près certain en revanche, c’est que les JO de Paris n’accueilleront aucune compétition impliquant des jeux vidéo ou des jeux électroniques. C’est ce qui transparait d’un communiqué du Sommet olympique, publié le 8 décembre 2018.
Un ajout qui serait prématuré
Dans celui-ci, les représentants du Mouvement olympique ont déclaré que l’idée même d’une « discussion » sur l’admission à part entière de l’esport au programme olympique, avec remise de médailles, est « prématurée ». Or, dans la mesure où le programme final des JO de 2024 sera fixé l’an prochain, il y a désormais trop peu de temps pour pouvoir régler encore toutes les questions en suspens.
Le Sommet olympique pointe particulièrement quatre dossiers qu’il reste à traiter :
- certains jeux électroniques ne sont pas compatibles avec les valeurs olympiques et par conséquent toute coopération avec ceux-ci est exclue ;
- le secteur évolue de manière fulgurante avec notamment la popularité fluctuante de jeux spécifiques et l’évolution rapide vers la réalité augmentée et la réalité virtuelle ;
- le secteur est par nature fragmenté et une vive concurrence s’y livre entre les différents acteurs commerciaux ;
- le secteur est axé sur le commerce alors que le mouvement sportif repose lui sur des valeurs.
Pas de jeux violents
La possibilité d’ajouter l’esport aux JO 2024 s’est posée particulièrement en 2017, quand Tony Estanguet, le coprésident du comité de candidature Paris 2024 et lui-même triple champion olympique, s’est déclaré ouvert à cette possibilité. Le contexte semblait assez favorable, puisque les Jeux asiatiques accueilleront une compétition d’esport en 2022, avec la possibilité de remporter des médailles.
Thomas Bach, le président du Comité international olympique, est toutefois intervenu pour tempérer les enthousiasmes d’alors, en expliquant notamment que les jeux vidéo violents n’auront pas leur place aux JO, ceux-ci étant contraires aux valeurs sportives. Exit les Call of Duty et les Counter Strike. Mais le CIO n’a pas voulu fermer la porte à l’industrie du jeu vidéo, avec qui elle entend dialoguer.
La porte reste entrouverte pour l’avenir
Cette discussion doit et va se poursuivre, car les JO de 2024 ne sont pas les derniers qui seront organisés. Le Mouvement olympique doit « continuer le dialogue avec cette communauté » et il est envisagé des projets de collaboration entre le milieu sportif et le secteur vidéoludique. Des représentants de l’esport seront ainsi invités « à rejoindre un groupe de liaison » pour en parler.
Seule exception à cette position générale : les jeux de simulation sportive. Pour ceux-là, les représentants « recommandent d’accélérer la coopération », car ces jeux sont ceux qui sont les plus qualifiés pour un jour rejoindre le programme officiel des Jeux olympiques. À charge aux fédérations internationales « d’explorer les avantages et applications possibles des versions électroniques et virtuelles de leurs sports ».
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !