Arianespace va mettre en orbite le 19 décembre le satellite d’observation militaire CSO-1 pour l’armée française. Deux autres satellites de ce type seront déployés d’ici 2021.

Quelle est la mission ?

C’est une mission très importante qui attend Arianespace, le 19 décembre 2018. Ce jour, l’entreprise devra mettre sur orbite, à près de 800 kilomètres d’altitude, un satellite de renseignement militaire, CSO-1 (Composante Spatiale Optique). Il s’agit du premier d’une série de trois, qui seront tous en place d’ici 2021. L’un d’eux sera toutefois placé sur une orbite plus basse, à 480 kilomètres d’altitude.

Réclamé par la Direction générale de l’armement (DGA), et conçue en partenariat avec le Centre national d’études spatiales (CNES), le satellite doit donner aux armées une capacité d’imagerie spatiale encore plus fine que ses moyens actuels (Pléiades, Hélios 2). Mais son utilisation limitée à la France. Des accords prévoient une ouverture à l’Allemagne, la Belgique, l’Italie et la Suède.

Signe de la sensibilité exceptionnelle de la mission, la France a décidé de renforcer la bulle de protection autour du centre spatial guyanais, avec trois avions de chasse Rafale, un avion-radar AWACS et un avion-ravitailleur (qui a servi pour franchir l’océan Atlantique). Ces renforts s’ajoutent aux moyens déployés dans le cadre de l’opération Titan, avec des militaires, des navires et des hélicoptères.

« Le satellite CSO-1 sera placé sur une orbite héliosynchrone à 800 km d’altitude et permettra l’acquisition d’images à très haute résolution dans les domaines visibles et infrarouges, par temps clair, diurne ou nocturne, et dans une variété de modes de prise de vues permettant de satisfaire au maximum les besoins opérationnels », explique Arianespace.

Le satellite est construit par Airbus Defence and Space tandis que sa charge utile optique est conçue par Thales Alenia Space. L’engin aura une durée de vie d’environ dix ans. Il évoluera selon une orbite héliosynchrone, passant par les pôles, afin de pouvoir revoir régulièrement une zone donnée. Le satellite aura en outre une capacité de manœuvre pour analyser plusieurs lieux distants en un seul passage.

Quand ?

Le décollage de la mission VS20 devait avoir lieu le mardi 18 décembre, mais des conditions météorologiques défavorables ont conduit le centre opérationnel a repoussé de 24 heures le vol. La fusée Soyouz qui sera chargée de transporter le satellite partira du centre spatial guyanais. Deux autres satellites CSO doivent être acheminés dans l’espace, d’ici 2021.

Comment suivre le lancement en direct

Le lancement sera retransmis en direct sur le site officiel du CNES mais aussi sur sa chaîne YouTube.

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