2019 sera une année importante pour la France, car elle prendra la présidence du G7 dès le 1er janvier. Parmi les principaux thèmes qui occuperont les futures réunions des principaux dirigeants du monde, le numérique occupe une place prépondérante. C’est ce que révèle le compte rendu du Conseil des ministres du 19 décembre.
À côté d’enjeux liés à l’Afrique, le climat ou bien l’égalité entre les hommes et les femmes, le sommet qui se déroulera du 24 au 26 août à Biarritz proposera au menu des discussions la cybersécurité, la concurrence, la fiscalité, l’emploi et l’intelligence artificielle.
Lancement d’un GIEC de l’IA
Les problématiques ouvertes par l’intelligence artificielle ont d’ores et déjà fait l’objet de travaux lors du précédent G7, qui s’est déroulé au Canada. Paris comme Ottawa affichent une proximité de vues sur ce sujet et, en fin d’année, les deux pays ont lancé le « GIEC de l’IA », qui doit être l’équivalent pour cette discipline du groupe international d’experts chargé de d’analyser les dangers du réchauffement climatique causé par les activités humaines.
Le GIEC de l’IA n’aura toutefois pas grand sens si celui-ci n’est constitué que deux États. Aussi le gouvernement explique-t-il vouloir aborder l’intelligence artificielle « en présence de grandes démocraties non-européennes », c’est-à-dire dont l’appréciation est a priori assez proche de celle de l’Union. Quatre pays sont cités : l’Afrique du Sud, l’Australie, l’Inde et le Mexique.
Les 27 autres États-membres de l’Union européenne devraient également rallier cette initiative. Il est à noter que la Commission a installé cet été un groupe d’experts de haut niveau sur l’IA dont les travaux — toujours en cours — ont été publiés au mois de décembre. La version finale est attendue justement pour mars 2019 et un second rapport doit être publié en mai.
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