La mairie de Paris part à nouveau en guerre contre Airbnb à la suite de la découverte de 1 000 logements mis en ligne, mais non enregistrés. Le conflit vient de la loi Elan, votée le 3 octobre dernier. Celle-ci dit que les villes peuvent mettre en place un service d’enregistrement en ligne des locations de courte durée, type Airbnb. Toute mise en location doit alors être « déclarée » avant d’obtenir un numéro d’enregistrement devant être obligatoirement indiqué sur chaque annonce.
La mairie de Paris a mené son enquête pour trouver des logements contrevenant à cette loi sur Airbnb, en vérifiant les annonces de logements « dans les arrondissements les plus touchés (du Ier au VIIe, en passant par le XVIIIe), coûtant plus de 100 euros la nuit et avec plus de dix commentaires sur le site ». 1 000 locations sans numéro d’enregistrement ont été trouvées après cette recherche et chacune représente 12 500 euros d’amende à l’encontre de Airbnb, pour un total de 12,5 millions d’euros.
Le début d’un long conflit
Le problème ne vient pas de personnes souhaitant arrondir leur fin de mois d’après Anne Hidalgo, la maire de Paris, qui s’est exprimée : « ce qui est choquant, c’est quand les gens en font vraiment leur commerce principal et que ça vient concurrencer les hôteliers, mais surtout priver les Parisiens de logements ». 26 000 logements auraient ainsi disparu des services de « location classique » après leur inscription sur Airbnb selon l’hôtel de ville. En continuant sur cette voie, l’expansion d’une concurrence déloyale pour les hôtels qui rendrait encore plus difficile de trouver un appartement à Paris est à craindre.
Plutôt que de se défendre, Airbnb passe également à l’attaque. La société a donné sa réponse à la mairie en qualifiant le système de la capitale « d’inefficace, disproportionné, et contraire à la réglementation européenne ». Selon Airbnb les plateformes de location « ne sont pas tenues de surveiller de manière proactive l’activité de leurs utilisateurs ». Airbnb ne considère donc pas être responsable des actions des propriétaires utilisant le site. Reste à voir comment la mairie de Paris compte faire appliquer la loi.
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