Environnement toxique, travail non payé : un article de Wired a montré les dessous peu glorieux de la néobanque britannique Revolut.

Revolut semble avoir de gros problèmes avec la notion de conditions de travail saines. La startup britannique dédiée à la finance est décrite dans une enquête publiée par Wired le 28 février comme un environnement de travail toxique.

4 millions de clients, et un turnover important

Revolut a été créée à Londres en 2015. La startup qui se définit comme une alternative aux banques classiques (avec des frais moindres) a développé une application qui permet de transférer de l’argent d’un compte à un autre. On peut aussi y associer une carte de débit.

https://www.youtube.com/watch?v=QabM_PvBtsI

L’application revendique aujourd’hui 4 millions de clients à travers le monde. Ils auraient effectué plus de 250 millions de transactions en 3 ans, pour un montant total de 25 milliards de livres (environ 29 milliards d’euros).

Derrière ce succès se cache une toute autre réalité. Wired parle d’une entreprise dans laquelle les employés se sont habitués à devoir être disponible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Le média évoque des objectifs impossibles à atteindre, des employés renvoyés du jour au lendemain car ils étaient jugés trop peu performants. Les comportements toxiques seraient légion, au point d’encourager un important turnover :  la plupart des employés ne resteraient pas plus d’un an dans l’entreprise.

Ceux ou celles qui souhaitaient la rejoindre étaient dès le départ confrontés à des exigences démesurées. Une partie de l’entretien d’embauche consistait par exemple à convaincre 200 personnes de rejoindre et utiliser l’application. Et la réussite de ce test ne se soldait pas toujours pas un recrutement.

Une autre enquête met en cause Revolut

Revolut n’a pas souhaité répondre aux questions posées à ce sujet par Wired. La banque mobile a simplement précisé que sa culture de travail « évolue aussi vite que [son] business ».

Quelques jours après la publication de l’enquête de Wired, un autre article du Telegraph a mis en cause la startup. Selon le média, l’entreprise aurait désactivé pendant 3 mois un système qui permettait de lutter contre le blanchiment d’argent, en 2018. Une enquête avait été menée en interne après qu’un lanceur d’alerte les avait mis en garde. Le directeur financier (CFO) a démissionné peu de temps après. Pour autant, Revolut a nié ces faits et tout lien avec le départ de cet employé.

Dans un communiqué transmis à Numerama, la startup précise que le directeur financier est toujours officiellement en poste. Il est actuellement en phase de préavis et sera prochainement remplacé par un nouveau CFO. Son départ n’aurait « rien à voir » avec les « récentes rumeurs ». Revolut aurait bien désactivé un système contre le blanchiment d’argent, mais un second système similaire jugé plus performant a pris le relais pendant ces quelques mois en interne. « Des contrôles de conformité ont toujours été mis en œuvre  et aucune transaction non vérifiée n’a eu lieu, précise Revolut. À aucun moment nous n’avons échoué à nous conformer à nos obligations légales et réglementaires. »

Google aurait gagné des millions, estime Genius. // Source : Montage Numerama

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