La Commission Fédérale du Commerce (FTC), un organisme américain chargé d’assurer la protection des consommateurs et d’éliminer les pratiques anti-concurrentielles, met en garde les internautes : le peer-to-peer est dangereux.
Mais c’est une toute autre rhétorique que celle des majors à laquelle elle fait appel pour appuyer ses propos. Ici, pas d’apitoiement sur le sort incertain de nos malheureux artistes, même si la FTC avertit les consommateurs de leur « exposition aux poursuites judiciaires par les organisations chargées de lutter contre les infractions à la propriété intellectuelle ». Pas de mise en garde non plus contre les virus et attaques malveillantes.
Alors, quoi ? Montrés du doigts, les spywares et adwares que contiennent certains de ces logiciels. Ce n’est pas la première fois que le peer-to-peer est ainsi décrié. Rappelons à titre d’exemple que Kazaa est actuellement la cible d’une action collective qui l’accuse d’installer secrètement un spyware « presque impossible à éradiquer complètement d’une machine ». Un spyware qui ferait qu’« un dossier partagé par un utilisateur resterait accessible sur le réseau Kazaa après que le logiciel ait été désinstallé ».
« Les consommateurs pourraient partager leurs fichiers personnels ou sensibles avec les autres. » C’est le deuxième type de danger que voit la FTC, et ce n’est pas ce policier japonais licencié pour avoir mis des données confidentielles sur le peer-to-peer qui en démordrait.
Enfin, la FTC met en garde contre les images pornographiques, sur lesquelles pourraient tomber sans le vouloir les consommateurs, y compris les enfants, la faute à la façon dont sont nommés les fichiers.
Bref, la FTC fait appel à l’industrie pour que ces informations sur les risques encourus par l’utilisation de logiciels de P2P soient mieux explicités sur les sites des logiciels. Peut être qu’un de ces long textes rébarbatif d’avertissement en anglais que personne ne lit jamais pourrait la contenter. Dans tous les cas, Ratiatum vous aura au moins prévenu ;)
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