« Un aspect fondamental du succès des sites de réseaux sociaux est leur rapport à la culture ». Voici ce qu’annonce Bob Ivins dans un article de ComScore sur ses statistiques concernant le « social networking ». Et on ne peut lui donner tort. Il est intéressant d’observer les résultats de l’entreprise de recherche marketing car ils révèlent des mouvements insoupçonnés d’appropriation culturelle.
Ainsi, si MySpace et Facebook tirent la majeure partie de leur audience en Amérique du Nord (respectivement 62,1% et 68,4%), c’est loin d’être le cas pour les autres sites communautaires en concurrence.
Par exemple Bebo, qui n’affiche qu’un 21,8% de l’autre côté de l’Atlantique pendant que son audience pour l’Europe grimpe à 62,5%, et qui s’explique sûrement par sa très grande popularité en Irlande.
Friendster, quant à lui, tire quasi-exclusivement son audience de la région Asie – Pacifique (88,7%), et c’est dans des pays comme les Philippines, l’Inde, le Nepal, ou la Malaisie que l’on retrouve le plus de ses utilisateurs.
Pour Orkut, l’audience est partagée entre la région Amérique Latine et Asie Pacifique, grâce à la popularité qu’il entretient au Brésil – à un tel point que le portugais est devenu la deuxième langue par défaut du site après l’anglais – mais aussi en Inde.
L’origine de ces sites n’a finalement que peu d’importance sur leur appropriation culturelle. Friendster a été fondé par un américain, et Orkut par un turc. D’ailleurs, il est intéressant de noter qu’un petit nouveau comme Tagged bénéficie d’une répartition relativement équilibrée de son audience dans les différentes régions du monde, et cela, peut on supposer, avant qu’il ne grandisse suffisamment pour se voir accaparer par une communauté linguistique.
Bref, que les tenants d’une critique de la mondialisation internaute écrasant les cultures rangent leurs armes. Les chiffres de ComScore montrent que les sites communautaires sont loin d’être des outils d’uniformisation de la culture, mais sont au contraire appropriés par celles-ci sans aucune autre logique apparente que celle de l’adoption de masse.
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