Facebook avait pris de nombreuses mesures pour encadrer les publicités politiques sur sa plateforme. Il a finalement lâché du lest pour les élections du Parlement européen. Certaines règles ont été assouplies, permettant à des groupes politiques de lancer des campagnes publicitaires à l’échelle de l’Union, a expliqué Le Monde lundi 22 avril.
Une exception pendant un mois
C’est dans une lettre adressée au Président du Parlement européen que Facebook a proposé de modifier temporairement ses règles. Nick Clegg, vice-président en charge de la communication du réseau social explique que les partis politiques enregistrés auprès du Parlement européen pourront mener des campagnes publicitaires dans toute l’Union.
Cette exception durera un mois (jusqu’au 26 mai), et elle concerne 19 profils Facebook. On y trouve des partis populaires, socialistes, libéraux ou d’extrême droite.
Facebook a été vivement critiqué par le passé à cause de soupçons d’ingérence dans des élections politiques, via sa plateforme. Ce fut notamment le cas lors des présidentielles américaines de 2016, durant lesquelles une campagne d’influence russe a été menée.
Depuis cette date, le réseau social a pris des mesures sur les fausses informations : des « indicateurs de confiance » ont été mis en place et de nombreux comptes douteux ont été supprimés. Il a aussi sévi sur les publicités politiques. En février 2018, il a ainsi annoncé que l’identité des annonceurs voulant diffuser des publicités politiques serait vérifiée grâce à l’envoi de… cartes postales. Elles contiennent un code qu’il faut retransmettre à Facebook, afin d’assurer que l’on vit bien dans le pays indiqué.
Un risque pour l’intégrité des élections ?
Dans le cas des élections européennes, Facebook avait expliqué qu’il n’autoriserait les publicités politiques qu’à certaines conditions. Les partis politiques ne pouvaient par exemple uniquement les diffuser dans le pays dans lequel ils sont enregistrés. Ce choix avait été justifié par le « risque matériel pour l’intégrité des élections » et par la mise en conformité avec les lois électorales locales — qui sont parfois différentes d’un État à un autre.
Plusieurs groupes parlementaires s’étaient offusqués de cette décision. Pour eux, l’Union européenne est une entité démocratique et les partis ont le droit de faire leur publicité dans tous les pays qui la composent. Facebook a finalement cédé pour les partis paneuropéens.
Les élections européennes débuteront le 26 mai. Elles ont également été source de crispations avec d’autres réseaux sociaux. Le gouvernement français avait voulu faire des publications sponsorisées sur Twitter pour rappeler aux citoyens de s’inscrire sur les listes électorales. Or Twitter interdisait en France toute forme de publicité politique, y compris celle-là, à cause de la loi sur les fausses informations. Le réseau social avait finalement autorisé le gouvernement à diffuser la campagne #OuiJeVote (après la date limite pour s’inscrire sur les listes…).
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