Poursuivi par un adolescent qui lui réclame un milliard de dollars à cause d’un prétendu mésusage de la reconnaissance faciale, Apple affirme ne pas se servir de cette technologie biométrique dans ses magasins.

Le brouillard commence progressivement à se dissiper sur cette bien étrange affaire de prétendue reconnaissance faciale utilisée dans les boutiques Apple. Le magazine The Verge apporte en effet de nouveaux éléments sur cette histoire, suggérant que la firme de Cupertino n’est pas l’entreprise qui s’est servie de ce système biométrique ; ce serait une société tierce, partenaire du groupe américain.

Rappel des faits. En avril, un adolescent de 18 ans a décidé d’engager des poursuites contre Apple au motif qu’il a été arrêté à tort par les autorités. Il lui a été reproché de voler des produits dans des boutiques de la marque.  Or, cette arrestation a été provoquée, dit-il, par un système de reconnaissance faciale défaillant — il a été confondu avec un autre — mis en œuvre par le géant de l’électronique grand public.

Il réclame pas moins d’un milliard de dollars en dommages et intérêts.

Un système biométrique opéré par un tiers ?

Depuis, Apple a pris la parole pour déclarer qu’il n’utilise pas de reconnaissance faciale dans ses magasins — et, par conséquent, n’utilise aucune base de données des visages en interne ni d’éventuelles bases de données fournies par des tiers. Par contre, comme toute autre boutique, elle utilise des caméras de vidéosurveillance dont les enregistrements sont conservés un certain temps légal.

Comment diable y a-t-il donc pu y avoir un usage de la reconnaissance faciale avec une firme qui n’en fait pas ? La réponse se trouve vraisemblablement dans l’autre société qui est poursuivie dans ce dossier : Security Industry Specialists (SIS). Car Apple n’est effectivement pas la seule compagnie à se retrouver sur le banc des accusés. Et c’est peut-être elle qui détient la clé de toute cette histoire.

Apple Store Opera. // Source : Wikimedia/Cristian Bortes

Apple Store Opera.

Source : Wikimedia/Cristian Bortes

Il est en effet possible que SIS ait pu utiliser sa technologie biométrique sur les enregistrements captés par les caméras d’Apple. The Verge fait remarquer que si SIS ne liste pas Apple comme l’un de ses clients, il existe entre les deux groupes une relation depuis plusieurs années. Des liens qui remontent à 2015, selon BizJournal.

Cette piste expliquerait pourquoi Apple déclare ne pas utiliser de reconnaissance faciale dans une affaire où, justement, un particulier s’est fait attraper par ce système. Se posent alors plusieurs questions : dans quelles conditions SIS a-t-il pu accéder aux images ? La vérification des visages s’est-elle faite en dehors des locaux de la marque ? Et a-t-elle eu lieu après les faits (et non en temps réel ?).

La plainte a été déposée devant un tribunal new-yorkais le 22 avril. Le procès qui va en découler permettra d’apporter des réponses aux interrogations qui demeurent.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.