Google a été accusé il y a quelques mois d’avoir couvrir des affaires de harcèlement sexuel dans l’entreprise. Sous le feu des critiques, l’entreprise a annoncé de nouvelles mesures.

Google se sait attendu au tournant. Depuis quelques mois, l’entreprise doit faire face à des critiques : elle est accusée d’avoir couvert des affaires de harcèlement sexuel. Dans un communiqué publié jeudi 25 avril, elle a annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre le harcèlement et les discriminations.

Un programme de soutien et un site dédié

Melonie Parker est la directrice de la section dédiée à la diversité, l’équité et l’inclusion chez Google. Elle explique que le premier changement est la mise en place d’un site spécialement dédié au signalement de situations problématiques.

Un programme de soutien est également ouvert : il consiste à pouvoir amener avec soi un ou une collègue à toutes les étapes de l’enquête pour abus sexuel ou discrimination. Il était en phase de test depuis 4 mois. Il va être complété par un autre programme, axé sur les soins et le suivi médical des victimes. On ignore pour le moment quelle forme il prendra.

« Je rencontrerais régulièrement les dirigeants de Google et d’Alphabet pour discuter de ces problématiques », précise Melonie Parker. Elle a promis aux employés qu’elle les tiendrait au courant et a précisé qu’elle espérait que les « grands changements » annoncés prouveraient le « réel engagement » de Google contre le harcèlement sexuel.

Des manifestations partout dans le monde

Il a fallu à cette dernière un scandale pour commencer à faire bouger les choses. Il y a quelques mois, le New York Times publiait une enquête, dans laquelle on apprenait que Google avait été mis au courant de plusieurs cas de harcèlement sexuel et qu’aucune mesure coercitive n’avait été prise. Certains cadres accusés étaient toujours en poste, d’autres étaient partis avec des bonus de plusieurs millions d’euros en poche.

Ces révélations ont poussé environ 20 000 employés de chez Google à manifester devant les locaux de l’entreprise, partout dans le monde.

Deux femmes qui avaient participé à l’organisation de ces protestations ont raconté cette semaine qu’elles étaient depuis victimes de discrimination. L’une d’entre elles a été forcée à abandonner l’un de ses passe-temps qui n’avait jamais semblé poser problème, l’autre dit avoir été rétrogradée et poussée à partir en congé maladie.

Après les manifestations, Sundar Pichai, le CEO de Google, avait annoncé de premières mesures en urgence. Il y avait parmi elles une avancée particulièrement demandée par les employés, à savoir la fin de l’arbitrage obligatoire. Cette procédure était faite pour que les affaires, notamment de harcèlement sexuel, soient réglées en interne et non devant une cour de justice. Ceci explique pourquoi les affaires révélées par le New York Times n’avaient pas fait l’objet de procès.

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