Supprimer le surcoût qu’il fallait payer pour utiliser son smartphone à l’étranger, c’est bien. Mais réduire le prix des appels et des SMS entre pays de l’Union européenne, c’est mieux. Et c’est justement le pas qu’est en train d’accomplir le Vieux Continent. Dès le 15 mai 2019, les particuliers seront assujettis à une nouvelle tarification, plus favorable encore, avec un plafonnement revu à la baisse.
Quelle nouvelle tarification ?
Ainsi, les opérateurs de téléphonie mobile ne pourront pas facturer plus de 19 centimes d’euro la minute d’appel vers un autre pays de l’Union européenne. Idem pour le SMS, qui ne pourra plus excéder les 6 centimes. Attention toutefois : ces prix s’entendent hors taxe. Dans les faits, il faut aussi tenir compte de la TVA. Malgré tout, cela demeure une avancée pour le mobinaute.
Cette révision de la grille tarifaire constitue en quelque sorte l’autre versant du plan de Bruxelles en matière du prix des télécoms. Il y a deux ans étaient supprimés les frais d’itinérance dans l’Union (et dans d’autres pays, selon les offres de chaque opérateur). Les appels restent payants : par contre, le surcoût réclamé pour utiliser son mobile à l’étranger sur le réseau d’un opérateur local est supprimé.
Pour quels usages ?
Attention : seuls les usages personnels sont concernés par cette nouvelle facturation. Les professionnels sont exclus. Mais ces derniers ne sont pas nécessairement perdants : les opérateurs sont en effet susceptibles de proposer des offres sur-mesure pour les personnes devant souvent joindre l’étranger ou étant eux-mêmes en déplacement.
Hormis cette distinction entre les usages personnels et professionnels, il n’y a pas de restriction à noter : ces plafonds s’appliquent quelle que soit la durée de vos appels ou leur fréquence. Il est à noter que des formules vendues par les opérateurs sont susceptibles d’inclure des appels et des SMS vers et depuis les pays européens, de façon ou illimitée ou non.
Quels pays concernés ?
La nouvelle disposition concerne les vingt-huit pays membres de l’Union européenne. Y compris, donc, le Royaume-Uni. Du moins, jusqu’à son départ de l’organisation, censé survenir en fin d’année. Outre ces États, les règles concerneront aussi la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein lorsqu’elles seront incluses dans l’accord sur l’Espace économique européen (dont font partie ces trois nations).
Pour quels motifs ?
La Commission européenne explique que cette nouvelle grille a pour but de rapprocher le niveau des prix entre les États membres, mais aussi par rapport au coût au niveau des SMS et des appels au niveau national. L’écart pouvait aller du double au triple en moyenne entre des communications nationales et celles d’un pays à l’autre. Dans des cas très spécifiques, l’écart pouvait être jusqu’à 10 fois supérieur.
Avec cette mesure, les consommateurs européens bénéficient d’une protection « contre les factures exorbitantes lorsqu’ils appellent des numéros européens, que ce soit depuis leur pays ou depuis l’étranger. C’est l’une des nombreuses réalisations du marché unique numérique », s’est félicitée Mariya Gabriel, la commissaire pour l’économie et la société numériques.
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