C’est non. La ministre de la Culture et de la Communication Christine Albanel a rejeté la demande de Patrick de Carolis d’autoriser le groupe France Télévisions à ajouter de nouvelles coupures publicitaires dans ses programmes, notamment au sein des jeux. La décision sera prise officiellement dans les prochains jours, mais Christine Albanel a déjà vendu la mèche à l’AFP. Ce sera donc une augmentation de la redevance audiovisuelle qui sera préférée par le gouvernement pour réhausser le financement de l’audiovisuel public.
« Tout ajustement serait un plus intéressant, même s’il ne peut y avoir véritable augmentation, au vu des engagements [présidentiels de Nicolas Sarkozy]« , a prévenu la ministre. Depuis 2002, le montant de la redevance est fixé à 116,50 euros par an, contre actuellement 190 euros chez nos voisins allemands. L’augmentation devrait probablement être progressive, pour rejoindre à terme le niveau allemand tant jalousé par le service public audiovisuel français. Sans doute la révision du montant sera-t-elle aussi l’occasion de mettre fin à l’exemption de redevance pour les téléspectateurs qui ne profitent des programmes publics qu’à travers leur ordinateur et un service de télévision par ADSL.
Le refus d’accorder à France Télévisions de nouvelles coupures publicitaires est motivé par le gouvernement par la crainte de déstabiliser le marché. Accorder une plage supplémentaire à la télévision publique, c’est en effet assécher d’autant l’attrait des télévisions privées de la TNT, du câble et du sattellite auprès des annonceurs. Le gouvernement préfère donc l’impôt à la concurrence.
Un impôt qui ne gênera pas les bénéficiaires du bouclier fiscal, mais qui alourdira encore la facture pour les familles les moins favorisées.
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