La montée en tension entre les États-Unis et l’Iran n’a pour l’instant pas dégénéré en conflit ouvert — bien qu’on ait frôlé la catastrophe ces jours-ci aux alentours du détroit d’Ormuz. Par contre, elle donne lieu à une guerre de communication entre Washington et Téhéran au sujet du résultat de la cyberattaque que le Cyber Command américain a lancé sur certains systèmes informatiques militaires.
Preuve en est avec la sortie sur Twitter de Mohammad-Javad Azari Jahromi, le ministre en charge des télécoms en Iran. Dans un message publié le 24 juin, l’intéressé affirme que les défenses cybernétiques de son pays sont parvenues à contenir l’assaut. Mieux que ça : il affirme que les 33 millions d’attaques qui ont été comptabilisées contre son pays depuis l’an dernier ont été repoussées.
Guerre de communication
Le ministre a d’ailleurs profité de cet évènement pour se placer dans une posture de victime, en pointant du doigt à la fois le cyberterrorisme (en citant Stuxnet, l’un des vers informatiques qui a été développé pour contrarier le développement du programme nucléaire iranien) et les sanctions qui frappent sont pays, depuis que les États-Unis ont décidé de se retirer de l’accord de Vienne de 2015.
Côté américain, la presse indique, en se basant sur des sources anonymes proches des manœuvres militaires, que l’opération est au contraire un succès : les détails manquent, mais l’attaque aurait permis de paralyser des systèmes contrôlant le lancement et l’emploi de missiles et de roquettes — des armes qui ont pu jouer un rôle dans la destruction d’un drone de reconnaissance américain.
Comme toutes les autres opérations cyber, il est très difficile de distinguer le vrai du faux de cette opération : contrairement à une frappe militaire qui se voit à travers les dégâts qu’elle occasionne, une opération cybernétique est beaucoup moins spectaculaire. Même si elle atteint son objectif, le résultat est pas ou peu visible : on ne distingue pas vraiment un ordinateur infecté d’un ordinateur sain.
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