Nous évoquions hier la bataille qui s’était engagée entre Microsoft et Google pour acquérir des parts sur Facebook. L’heureux gagnant est officiellement Microsoft. Le géant de l’informatique a embrassé les aspirations les plus optimistes de la plateforme puisqu’il lui a offert 240 millions de dollars pour en acquérir 1,6 %, ce qui porte sa pré-évaluation à 15 milliards de dollars.
« C’est une manifestation forte de confiance envers ce partenariat et dans Facebook » a déclaré Kevin Johnson, président de la division plateformes et services de Microsoft. Ce dont il veut parler, c’est cet accord qui devait permettre à la multinationale d’être le fournisseur exclusif de bannières et de liens sponsorisés sur la plateforme sociale. Nul doute que Google aurait bien voulu assumer cette place ; le moteur de recherche ne cherchait à investir dans la plateforme que pour contrer ce partenariat. Mais une valorisation à 15 milliards de dollars, ça fait beaucoup et Google n’a pas suivi.
Ce que montre cette somme, c’est l’agressivité dont fait part Microsoft par rapport à sa nouvelle politique d’acquisition de sites. La firme semble prête à toutes les folies pour entrer dans un marché qu’elle a, semble-t-il, trop longtemps ignoré. A titre de comparaison, MySpace avait été racheté 580 millions de dollars par News Corp ; mais les choses ont évolué depuis, autant dans l’engouement autour des plateformes communautaires que dans l’espoir qu’y placent ses investisseurs.
Comme prévu, cet investissement permet à Microsoft d’élargir l’étendue de son accord ; initialement prévu pour les Etats-Unis, il devient international. Sachant que Facebook fédère moitié moins d’usagers que MySpace, il est tout de même étonnant de lui voir porter une valeur 25 fois supérieure à celle accordée à son concurrent il y a à peine deux ans. Microsoft paie là son manque de réactivité par rapport à ce nouveau créneau, à l’instar de Yahoo qui s’était fait accusé par ses investisseurs pour les mêmes raisons et dont les projets ne sont pas moins démesurés.
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