Selon une étude de Research and Markets, le nombre de contenus générés par l’utilisateur (UGC) en 2007 se seraient élevés à 22,4 milliards de contenus, en augmentation de 70 % par rapport aux 13,2 milliards en 2006. Ils estiment que leur nombre devrait encore progresser de 52 % (c’est précis) en 2008, avec 34 milliards de contenus créés non pas par les studios professionnels d’Hollywood ou des maisons de disques européennes, mais par les consommateurs eux-mêmes.

Le rapport précise que 831.147 vidéos ont été ajoutées à YouTube en 2007, pour un total de 1.176.23 vidéos envoyées aux principaux sites de partage de vidéos en ligne. En moyenne, une vidéo UGC a réuni 10.695 lectures, ce qui semble relativement élevé et encourageant sur le développement de ces contenus générés par les utilisateurs.

Ce qui pose la question de l’avenir du droit d’auteur

Chacun de ces 22,4 milliards de contenus sont protégés par le droit d’auteur au même titre que les contenus (beaucoup, beaucoup moins nombreux) créés par les professionnels. Dès lors, qui le droit d’auteur doit-il protéger en priorité, et sous quelles conditions ?

Ne faut-il pas autoriser par défaut la copie des œuvres à titre non commercial, et ne l’interdire que si les créateurs le souhaitent et payent pour ce droit une redevance annuelle à l’image de ce qui est pratiqué sur les brevets ?

Le droit d’auteur qui interdit par défaut l’exploitation de toute œuvre sans autorisation explicite de l’auteur est-il réellement adapté aux pratiques de l’ère du tout numérique, et aux désirs de la majorité des créateurs de contenus ?

Est-il logique d’imposer un formalisme (les licences de type Creative Commons) à ceux qui – de plus en plus nombreux – ne souhaitent pas interdire à la société l’exploitation de leurs œuvres, et de n’imposer au contraire aucune contrainte pratique à ceux qui veulent faire de leurs œuvres un métier et une ressource financière, et imposent ainsi des restrictions à la société ?

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