Selon un rapport de la Cour des comptes présenté mercredi 30 janvier à la commission des Finances de l’Assemblée nationale, la dernière réforme de la redevance audiovisuelle a permis d’économiser environ 100 millions d’euros. Mais sur ces 100 millions, seule la moitié est allée directement dans les caisses de France Télévisions et Radio France.

Votée en 2005, la réforme de la collecte de la redevance audiovisuelle avait créé une vive polémique lors de sa mise en application en ce début d’année, puisque 750.000 foyers modestes ou de personnes âgées jusque là exonérés se sont trouvés sujets à la perception de la redevance, désormais adossée à la taxe d’habitation. Dans un geste tardif, le gouvernement avait tardivement accepté de réduire de 50 % la redevance pour les personnes de plus de 65 ans qui ne sont pas imposables.

Finalement, la réforme a « permis de générer en 2006 des recettes brutes en hausse de près de 45 millions d’euros (à 2,26 milliards d’euros) par rapport à 2004, soit +2% en deux ans« , a expliqué Christian Babusiaux, le Président de la première chambre de la Cour des comptes. Une « hausse modeste [qui] confirme le bien-fondé de la réforme« , estime le magistrat. Vraiment ?

Comme l’indique le député UMP Patrice Martin-Lalande, rapporteur spécial de la mission médias, la réforme ne permettra pas de « financer durablement les sociétés de l’audiovisuel public, la légère croissance du produit de la redevance restant inférieure à celle des budgets des sociétés« . Si l’on ajoute à cela la suppression de la publicité annoncée par Nicolas Sarkozy, l’avenir du service public audiovisuel semble bien compromis.

Mais le gouvernement souhaite-t-il vraiment préserver un service public de l’audiovisuel ? Si la suppression de la publicité vise, comme c’est présenté, à faire une télévision de qualité libérée de la pression de l’audience imposée par les annonceurs… pourquoi Christine Albanel a-t-elle estimée urgent de préciser que France Télévisions sera toujours soumise à une obligation d’audience ? N’est-ce pas la meilleure manière de s’assurer que la valeur de France Télévisions reste à son maximum en cas de privatisation ?

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