C’est au cours d’une conférence de presse le 28 mars 2020 que le Premier ministre Édouard Philippe et le ministre des Solidarités et de la Santé ont apporté des précisions sur l’épidémie de coronavirus. Le discours, de plus d’une heure, était en grande partie une clarification grand public sur la situation, résumant tout à la fois ce qu’est le virus et la maladie Covid-19 et la stratégie française pour y faire face.
Plusieurs nouveautés ont été annoncées ou confirmées par les deux dirigeants.
Des masques grand public de catégorie 3 et 4
On le sait aujourd’hui : les masques chirurgicaux et FFP2 doivent être réservés au personnel soignant, au contact direct avec les malades. Les stocks français, insuffisants, seront complétés par des productions locales et des importations pour répondre à une demande de 40 millions de masques par semaine.
Mais il suffit de sortir pour faire ses courses pour s’apercevoir que Françaises et Français portent des masques. Parfois, les raisons sont bonnes : des personnes qui se soupçonnent contaminées ont raison de se protéger, tout comme celles et ceux qui doivent travailler auprès de personnes âgées par exemple.
Pour le grand public qui n’est pas personnel de santé, Édouard Philippe a donc annoncé la création d’un nouveau type de masque, protecteur et conforme. « 24 producteurs nationaux ont déjà qualifié des modèles qu’ils peuvent produire », a affirmé le Premier ministre, qui pourront dès la semaine prochaine produire et mettre en vente jusqu’à 500 000 masques à destination du grand public. Ces masques respecteront un cahier des charges qui leur assurera une efficacité pour protéger notamment contre les « gouttelettes », émises par les éternuements et qui contiennent le virus. Ce chiffre augmentera à 1 million mi-avril. Certains seront lavables pour être réutilisés. Le premier ministre a invité les entreprises qui souhaiteraient en produire à se rapprocher des autorités pour soumettre leur projet.
Bien entendu, ces masques ne doivent pas avoir un effet pervers : ils ne protègent pas absolument contre le coronavirus. Seuls les gestes barrières protègent à l’échelle individuelle et le confinement à l’échelle nationale. Il ne faudra donc pas que ces masques « grand public » donnent une trop grande confiance à leur porteur.
Des tests rapides déployés dès avril
C’était une des principales critiques adressées au gouvernement français : l’absence de tests rapides aux côtés des tests PCR qui ont besoin d’un passage dans un laboratoire de virologie. Ce sont ces tests qui peuvent être faits rapidement et dont les résultats sont connus en quelques minutes qui ont permis à la Corée du Sud de limiter son confinement, aux côtés d’autres méthodes.
Olivier Véran a annoncé la disponibilité de tests rapides en France dans les prochaines semaines : l’État en a commandé 5 millions. L’objectif est que, d’ici le mois de mai, nous soyons capables d’en faire 100 000 par jour et 30 000 par jour dès le mois d’avril. Cela permettra, explique le ministre, de renforcer la phase de déconfinement (stade 4) qui arrivera après la phase 3 en testant plus de gens plus rapidement et en permettant à l’épidémie de rester à un plus bas niveau quand elle sera correctement maîtrisée.
Le gouvernement français a rappelé que ces tests ne sont parfois pas fiables : l’Espagne en avait commandé plusieurs centaines de milliers de Chine et s’est aperçue qu’ils étaient complètement inutiles. Olivier Véran a garanti que les modèles commandés par la France ont été testés et leur efficacité a été vérifiée.
Les tests sérologiques, qui n’existent pas encore, permettront eux de savoir quel est le statut d’immunisation par rapport au virus. « Quel que soit le test qui sera inventé, nous l’achèterons », affirme le ministre.
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