Le secrétaire d’État au numérique a lié le destin de StopCovid au vote du parlement. Mais il sait que le rapport de force lui est favorable.

C’est donc l’Assemblée nationale qui aura le fin mot de l’histoire sur StopCovid. Selon le vote qui sera effectué au parlement dans l’après-midi du 27 mai, l’application de traçage de contact sera lancée ou non. Sur Europe 1, le secrétaire d’État au numérique, Cédric O, a affirmé que le gouvernement suivra l’avis du parlement sur ce projet. Si StopCovid est rejeté, alors StopCovid ne sera pas déployé.

« Le Premier ministre et le président de la République ont été très clairs », a souligné Cédric O, qui a encadré politiquement le développement de ce projet très controversé, annoncé au début avril. « Si les parlementaires s’y opposent, nous de déploierons pas StopCovid ». Au sein du gouvernement, Édouard Philippe et son ministre de la Santé Olivier Véran ont dit à plusieurs reprises leurs doutes sur le devenir de ce projet.

Cédric O à l'Assemblée nationale

Cédric O à l'Assemblée nationale.

Source : Assemblée nationale

Rapport de force favorable au gouvernement

L’existence de StopCovid suscite d’importants désaccords politiques, y compris dans la majorité présidentielle, avec plusieurs cadres de La République en marche qui se sont exprimés publiquement contre ce projet de suivi numérique, y compris pour des raisons sanitaires. Début avril, le numéro 2 du parti indiquait que cette recherche des malades représentait « une ligne rouge ».

Aujourd’hui, La République en marche a presque la majorité des voix, avec 281 élus sur 577 sièges. Selon le journaliste Sylvain Rolland, un tour d’horizon des positions de chaque parti suggère que LREM est pour, tout comme le MoDem (46 élus), qui est son principal allié, et AGIR ensemble (17 parlementaires). Une incertitude existe en revanche pour l’UDI (18 membres) et Liberté et territoires (18 députés).

Concernant les autres groupes opposés à StopCovid, on trouve Les Républicains, le Parti socialiste, La France insoumise, Écologie Démocratie Solidarité et Gauche démocrate et républicaine. Ensemble, ils rassemblent 184 votants. Insuffisant pour renverser la vapeur, sauf si les abstentions et les oppositions dans la majorité et ses alliés sont suffisamment nombreuses.

Tout se jouera donc sur le vote de chaque élu : suivront-ils les logiques d’appareil ou bien s’exprimeront-ils à titre individuel ? Car si des défections peuvent se produire dans le camp du oui, le même phénomène peut se produire chez les partisans du non, ce qui ne devrait donc pas modifier substantiellement les rapports de force. Un élément que Cédric O a sans doute en tête en prenant un tel engagement.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.