La plateforme de streaming américaine réagit enfin. Dans la nuit du mercredi 24 au jeudi 25 juin, Twitch a commencé à bannir de manière permanente certains joueurs affiliés ou partenaires de la plateforme. Dans un message officiel, l’entreprise explique avoir « regardé en premier les cas les plus graves ». « Nous faisons en sorte de regarder les cas un par un, le plus rapidement possible (…) Dans la plupart des cas, les insultes et les harcèlements n’ont pas eu lieu directement sur Twitch, et nous avons besoin de plus d’informations afin de prendre notre décision.»
Les streameurs concernés présentent leurs excuses
La liste des comptes bannis s’allonge depuis, et ils sont recensés par le site StreamerBan. On retrouve pour l’instant surtout des streameurs américains, dont WarwitchTV, ou encore 21Wolv. IAmSp00n, un autre streameur sanctionné, a publié un message sur son compte Twitter dans lequel il s’excuse d’avoir « heurté un grand nombre de personnes à cause de [s]on comportement excessivement sexuel ». Il demande également à ses abonnés de croire à « tout ce qu’ils peuvent entendre » à ce sujet, rajoutant que « toutes les voix ont besoin d’être entendues ».
21Wolv a également présenté des excuses publiques, notamment envers une femme avec laquelle il aurait partagé un lit.
Certains streameurs n’ont pas encore réagi, et d’autres ont supprimé tous leurs réseaux sociaux.
Pour l’instant, Numerama n’a repéré aucun streameur français banni. Nous avons interrogé la plateforme sur le sujet.
Twitch avait promis il y a quelques jours de « se pencher sérieusement » sur ces accusations de harcèlement sexuel, et même de « travailler avec les forces de l’ordre » s’il le fallait.
La pression montait depuis quelques jours partout dans le monde. Le 22 juin, la streameuse américaine Rory publiait une vidéo de MoMan, l’un des joueurs français d’esport les plus connus, en train de lui demander de lui « sucer la bite ». Rory racontait également avoir été harcelée par les abonnées de MoMaN pendant des mois après la partie en question.
Puis, le 24 juin, le mouvement « #TwitchBlackOut » a été lancé sur Twitter afin d’inciter les streameurs à ne pas utiliser la plateforme ce jour-là afin de protester contre l’inaction face au sexisme. La streameuse américaine JessyQuil avait également combiné plusieurs dizaines de témoignages de femmes victimes de harcèlement ou de sexisme par des joueurs, qu’elle avait ensuite publiés sur Medium.
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