Nouvelle polémique en vue pour Facebook ? Le réseau social était jusqu’à présent sous le feu des critiques pour son refus de rejeter les contenus négationnistes minorant ou contestant la réalité de l’Holocauste, au nom de la liberté d’expression. Le site a depuis changé d’avis en prévenant le 12 octobre que tout message contestant ce génocide sera désormais banni, partout dans le monde.
Pour autant, cette évolution des règles de la modération ne vise que les massacres survenus lors de la Seconde Guerre mondiale, qui ont notamment frappé les populations juives, tsiganes, homosexuelles ou encore handicapées, entre autres. Comme l’a appris Bloomberg, le négationnisme d’autres génocides n’est pas concerné, ce qui ferait retomber Facebook dans la controverse.
Ainsi, le déni du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 (800 000 à un million de morts, selon les estimations) ou bien la négation du génocide des Arméniens au début du siècle dernier (1,2 à 1,5 million de morts environ) ne feraient pas l’objet de sanctions juste parce qu’un internaute rejetterait sur Facebook ces évènements historiques, malgré les éléments matériels et les témoignages en attestant.
La modération générale s’applique toujours
Pour autant, cela ne veut pas dire que le réseau social ne pourrait pas intervenir sur des publications pour d’autres motifs, par exemple si des menaces étaient proférées contre un Tutsi ou un Arménien, ou en cas de diffusion de contenus sanglants. Le corpus de règles édictées par Facebook s’applique toujours, notamment sur les discours de haine, la violence ou relevant d’actes d’indélicatesse ou d’insensibilité.
En outre, si Facebook n’entend visiblement pas appliquer une modération globale similaire à celle concernant l’Holocauste pour tous les génocides survenus dans l’histoire, le réseau social doit néanmoins toujours composer avec les législations locales. Ainsi, avant son revirement du 12 octobre, il rendait indisponibles en France les contenus négationnistes sur la Shoah dès qu’on les lui signalait.
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