Vous ne pourrez plus retweeter aussi facilement un tweet — au moins jusqu’au 4 novembre, jour des élections présidentielles américaines. Le réseau social connu pour les prises de position rapides de ses utilisateurs et une circulation effrénée de l’information a décidé, le 21 octobre, d’ajouter de la friction dans son mécanisme le plus basique : le retweet. Pour qui n’utiliserait pas le réseau social, cette action permet de partager à ses abonnés la publication d’un autre compte. C’est la manière la plus efficace de viraliser une information… ou de la désinformation.
Comme nous l’avons constaté sur nos comptes, le bouton « retweeter » déclenche désormais une autre action : retweeter avec un commentaire. Dans cette configuration, Twitter autorise l’utilisateur à commenter le retweet qu’il fait. Le problème, c’est que quelques fois, cette action est utilisée pour entraîner des mécaniques de harcèlement ciblé : faire un « Quote Retweet » permet de désigner l’auteur ou l’autrice d’un tweet à sa communauté et est à l’origine de plusieurs histoires sordides de « raid ». La fonctionnalité n’a dès lors pas la meilleure presse parmi les utilisateurs du réseau social, même si on comprend aisément la démarche : devoir s’arrêter, questionner l’action de retweeter et peut-être annuler son retweet est le but recherché par Twitter.
Un effet positif sur la viralité des informations ?
Difficile de prévoir si cette nouvelle configuration aura un impact sur la propagation des fake news. D’autant que le retweet n’est pas complètement inaccessible : il vous suffit de ne rien écrire dans le champs qui vous demande d’ajouter un commentaire et d’appuyer sur le bouton Retweeter pour créer un retweet normal, sans citation par-dessus. La fonctionnalité n’est donc pas supprimée, mais demande plus d’effort pour être utilisée.
Cette fonctionnalité, qui a été annoncée début octobre 2020, fait partie d’un série de mesures déployées par Twitter pour éviter que l’élection américaine soit perturbée par des groupes de propagande, notamment étrangère, sur le réseau social. D’autres mesures concernent même les candidats : ils ne pourront pas affirmé avoir gagné l’élection avant qu’une autorité supérieure déclare officiellement le vainqueur.
Plus tôt dans l’année, Twitter avait déjà commencé à mettre des messages d’alerte pour inciter les personnes à lire les articles qu’ils retweetent.
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