La période de Noël est un moment festif important pour beaucoup d’entre nous. La pandémie liée au coronavirus bouscule toutefois les coutumes : fêter Noël comme d’habitude n’est pas possible si l’on veut limiter les risques. Pour autant, cela ne veut pas dire que le réveillon ou le 25 décembre ne peuvent pas être chaleureux ni appréciés. Il faut simplement s’adapter à la situation, en appliquant des règles nouvelles. Voici un guide pour profiter de Noël, tout en vous adaptant au contexte si particulier.
Bulle, PCR, nombre de convives : évaluer et limiter les risques à l’avance
Il est important de ne pas improviser l’organisation de votre réveillon. Pour que tout se passe dans un contexte sanitaire sans risques, il faut que vous sachiez à l’avance à quoi vous attendre, et que vous vous mettiez d’accord avec tous les autres convives. Ce Noël-ci ne pourra pas se faire avec de grandes tablées : le nombre de personnes rassemblées dans une même pièce doit être réduit, le but étant de limiter les risques de contamination. Cela aidera mécaniquement à faciliter la distanciation physique, notamment à table.
Créer une « bulle » de Noël est la meilleure solution d’un point de vue sanitaire et convivial. Si le télétravail est possible pour vous, ou bien de poser des congés, alors vous pouvez réaliser un test PCR ou antigénique en amont. Ensuite, dès que le résultat vous parvient et s’il est négatif (tout en restant isolé jusque-là), vous pouvez vous rendre là où vous censés passer le réveillon, et y rester à nouveau isolés avec vos proches qui ont suivi à la démarche. Cette stratégie doit mise en œuvre une dizaine de jours avant le réveillon. Cette stratégie de la bulle est d’autant plus cruciale si, lors du réveillon, des proches appartenant aux populations vulnérables sont présents (personnes âgées, notamment).
Même en l’absence de possibilité de créer une bulle, pendant au moins une semaine avant l’événement, il est crucial de limiter par vous-même tout contact « à risque », et donc le nombre de personnes que vous voyez et les lieux favorables à une contagion. En vous isolant au maximum, et en vous faisant tester, vous limitez les risques, et Noël sera alors un moment convivial moins anxiogène.
Guillaume Rozier propose sur son site CovidTracker un outil permettant d’évaluer les risques statistiques de votre rassemblement familial lors des fêtes, en fonction du département, du taux d’incidence du moment ou projeté et du nombre de convives.
Le masque et la distanciation
Porter le masque chez soi ou chez ses proches paraît contre-intuitif, et pourtant, si vous n’avez pas eu l’opportunité de créer une bulle au préalable avec vos proches, c’est une mesure sanitaire importante en intérieur. Ce, à condition que ce soit combiné avec tous les autres gestes : distanciation physique, se laver les mains régulièrement. Aérer régulièrement peut paraître anodin, mais fait partie des gestes barrières reconnus.
Quant aux cadeaux, n’oubliez pas que même si les surfaces ne sont pas le principal vecteur de propagation, le coronavirus peut survivre plusieurs heures sur certaines d’entre elles. Ce n’est pas la peine de sombrer dans la paranoïa, il suffit juste d’adopter de petits gestes utiles, comme penser à retirer l’emballage d’origine avant d’emballer le cadeau, de nettoyer l’objet et autres petites techniques adaptées à chaque cadeau pour que celui-ci soit bien propre.
Attention aux masques faussement conviviaux. Certaines publicités sur Internet mettent en avant des sortes de petites visières inversées, posées sur le menton, et que vous avez peut-être vues dans des émissions de télévision comme Le Meilleur Pâtissier. Elles sont censées être plus pratiques, mais le fait est qu’elles n’ont littéralement aucune utilité.
À table
Pour un Noël adapté au contexte sanitaire, il va falloir revoir le plan de table par rapport aux années précédentes si vos habitudes ne sont pas compatibles avec les besoins du moment. Il est préférable d’oublier le buffet partagé où tout le monde pioche des mets dans de grands plats communs tout en se penchant dessus. À la place, à chacun et à chacune ses petits bols apéritifs et son assiette dédiée. La distanciation physique s’applique bien évidemment à table, en espaçant bien davantage les convives — plus de 1 mètre minimum et une disposition en quinconce. C’est aussi pour faciliter cela que le nombre de personnes présentes doit être limité. Côté couverts, la pandémie ne doit pas être un prétexte pour utiliser du jetable en plastique : une stricte hygiène quant à la vaisselle suffira.
Pour la cuisine où l’on fait mijoter les bons petits plats et les pâtisseries, la situation est inévitablement plus compliquée à gérer, et c’est bien pour cette raison qu’il est préférable de créer une « bulle ». En l’absence de celle-ci, porter un masque et se laver les mains très régulièrement durant la préparation relève d’un protocole nécessaire.
Concernant l’alcool : ce n’est pas pour rien que le couvre-feu faisait partie des stratégies suggérées par le Conseil scientifique. Lors de fêtes alcoolisées, les gestes barrières sont plus difficiles à respecter. Vous pouvez donc considérer que réduire la consommation d’alcool durant Noël fera partie des bonnes pratiques pour un bon respect des règles sanitaires.
En clair, vous pouvez passer un Noël convivial avec certains de vos proches, mais il faut oublier l’idée d’une « grosse fête » à partir du moment où, malheureusement, un protocole sanitaire est nécessaire pour le bien de tous et de toutes. L’objectif qui perdure est d’éviter des contaminations parmi vos proches et la survenance d’un nouveau pic épidémique.
En extérieur ?
Voilà une solution qui n’est pas adaptée à tous les foyers, mais si vous possédez une terrasse ou un jardin, la meilleure solution serait l’utiliser pour vos repas de Noël. En extérieur, les risques de transmission sont considérablement amoindris.
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