Une plateforme de signalement et un numéro vert. Voilà ce que propose entre autres Emmanuel Macron pour traiter le problème des violences policières. Le président de la République en a fait l’annonce ce 4 décembre, dans le cadre d’un entretien accordé au média Brut, quelques jours après le long tabassage d’un producteur de musique noir, Michel Zecler, par plusieurs agents de police.
Il ne s’agira pas de l’unique levier qui sera actionné pour combattre ces phénomènes. Le chef de l’État a aussi évoqué une formation spécifique destinée aux forces de l’ordre, en particulier pour les fonctionnaires qui seront amenés à piloter cette plateforme, ainsi qu’une formation ciblant les juges, de manière à ce qu’ils puissent intervenir plus vite sur ces enjeux sociétaux.
Signaler les cas de discrimination
Les contours de cette plateforme et de ce numéro d’appel sont encore flous. Emmanuel Macron a indiqué qu’il serait a priori possible de signaler à travers ces canaux des faits de discrimination, comme des contrôles basés sur le faciès des individus ou des difficultés à trouver un emploi. La plateforme sera pilotée par l’État, la Défenseure des droits et des associations spécialisées sur ces thèmes.
« Le seul moyen de bouger, c’est de mettre en place une plateforme commune pour que les gens puissent dénoncer ces faits de manière très simple, unique et nationale », a fait valoir le chef de l’État. La plateforme devrait ouvrir ses portes courant janvier 2021, associée à un vaste sondage au niveau national. Par ailleurs, cette plateforme permettra aussi de suivre un dossier en cas de plainte.
Cette piste contre les discriminations et les violences policières s’inspire « de ce qu’on a su développer sur les violences faites aux femmes », selon Emmanuel Macron. Depuis 2018, un site existe pour le signalement de faits de violences sexuelles ou sexistes et les retours sont positifs. Et le chef de l’État de finir : « Ça va prendre du temps comme pour tous les changements sociaux mais on peut rétablir la confiance.»
L’attente est grande sur ces problématiques. La réponse des pouvoirs publics ne pourra pas se contenter de constituer uniquement des plateformes d’écoute, en témoigne la multiplication des numéros verts et des plateformes de signalement, pour gérer les conséquences d’actes malveillants. L’État est aussi attendu sur les causes, à savoir la façon dont les forces de l’ordre interviennent sur le terrain.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez-nous sur WhatsApp !