Twitter a suspendu, à la mi-janvier 2021, de nombreux comptes de féministes. Elles ont pour point commun d’avoir soulevé une question : vu que 96 % des viols sont commis par des hommes, comment peut-on les empêcher de violer ?
Cette vague de suspension n’a rien d’anecdotique : cela fait des années que des militants et militantes dénoncent une certaine censure du réseau social. Twitter est une plateforme fréquentée par 330 millions de personnes par mois, dont 12,8 millions en France.
Le réseau social n’a pas embauché assez de modérateurs et modératrices pour gérer ce nombre d’utilisateurs et les contenus (même le pire de l’humanité) qu’ils publient quotidiennement. Il se repose sur un algorithme (40 % des contenus « repérés » en 2019), et sur des signalements humains. Si un nombre conséquent d’internautes signalent le même tweet, ils peuvent réussir à suspendre le compte de la personne visée, pendant au minimum 12 heures.
Celle-ci dispose ensuite d’un choix : supprimer le tweet pour récupérer son compte, ou faire appel de la décision (et repousser la date à laquelle elle pourra, peut-être, récupérer son compte). C’est un changement drastique par rapport à la politique que brandissait le réseau social au petit oiseau bleu il y a encore deux ans, se vantant de « masquer » ou « cacher » les tweets plus que les rendre inaccessibles.
Twitter face à l’impossible modération ?
Les internautes sont nombreuses et nombreux à s’interroger sur l’absence de règles claires sur lesquelles Twitter se baserait pour supprimer leurs messages et suspendre leurs comptes — les conditions d’utilisation existent, les règles aussi, mais sont rarement appliquées à la lettre, ou de manière claire. Mais une question sous-jacente semble apparaître : le réseau social le sait-il lui même ? La plateforme, qui refuse de commenter les « cas individuels » à chaque fois qu’on l’interroge sur un sujet, semble en effet elle-même incapable de justifier certaines décisions de modération.
Concernant les féministes dont les comptes ont été récemment suspendus, on constate toutefois un changement de discours public de la part de Twitter : contacté par Numerama, le réseau social a admis une vraie « erreur » qui aurait été provoquée par un accroissement « récent » de sa modération par algorithme. La majorité des comptes ont été remis en ligne. Mais quid des autres situations ?
Nous avons regroupé quelques exemples qui montrent combien il est aujourd’hui quasiment impossible de trouver une logique, un équilibre ou une règle claire dans la manière dont Twitter modère les contenus.
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