Il n’aura même pas tenu un mois. Lancé le 4 mai, le blog de Donald Trump a disparu de son site officiel sans explication. Cet espace, intitulé « Dans le bureau de Donald Trump », devait offrir un moyen à l’ancien président des États-Unis de retrouver une certaine visibilité sur le net après son exclusion des principaux réseaux sociaux, à la suite des évènements dans la capitale américaine en début d’année. C’est un échec.
C’est CNBC qui a remarqué la suppression du blog de l’ancien chef d’État le 2 juin. Le lien qui permettait d’y accéder ( donaldjtrump.com/desk ) redirige désormais sur une page d’inscription pour recevoir des alertes sur Trump ( donaldjtrump.com/alerts ). Sollicité pour savoir si ce blog reviendra un jour, un proche de l’ex-président a répondu par la négative.
La courte carrière de blogueur a visiblement été stoppée pour des raisons d’égo : sur Twitter, un journaliste du Washington Post a déclaré avoir appris d’un autre proche de Donald Trump que ce dernier a été froissé de ne pas avoir autant d’engagement qu’au faîte de sa gloire, sur Twitter et Facebook. Par ailleurs, a-t-il ajouté, Donald Trump était agacé que son initiative fasse l’objet de moqueries.
Le 11 mai dernier, NBC News pointait du doigt la relative indifférence du public envers les publications de ce blog — à l’époque, le média avait comptabilisé 212 000 engagements. C’est peu quand on a été acclimaté à des statistiques bien plus élevées — 88 millions de fidèles sur Twitter, 32 millions sur Facebook, 24 millions sur Instagram, 3 millions sur YouTube et des millions d’engagements en tout genre.
Un espace moins convivial qu’un réseau social
Quand Donald Trump s’est inscrit sur ces différents réseaux sociaux, cette communauté n’existait évidemment pas encore. Il a fallu la construire au fil du temps, en profitant au passage d’opportunités, comme la lumière qu’il a reçue des médias et son succès inespéré en politique. Aurait-il pu reconstruire une telle communauté sur son blog ? Rien n’est moins sûr. Le blog était en effet entièrement dédié à l’actualité de l’ex-président américain. L’environnement était, de fait, très cloisonné et restreint. Sur Facebook ou Twitter, un fidèle de Trump peut certes suivre son actualité, mais aussi voir et faire autre chose sur ces plateformes.
Autre défaut qui avait été relevé au moment du lancement de la plateforme : l’absence d’interaction. Certes, il était possible de partager les publications de l’ex-chef d’État sur le net, mais aucune option de commentaire n’était disponible. Dans ces conditions, difficile de pousser le public à venir, car l’interaction apparaissait très verticale, là où les réseaux sociaux donnaient l’illusion d’un échange d’égal à égal avec Trump.
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