C’est un coup dur pour Wish. Le site de bonnes affaires remplis de produits plus ou moins utiles à très bas prix va bientôt être déréférencé des moteurs de recherche français et supprimé des différents magasins d’applications mobiles. Cela fait suite à une enquête de la DGCCRF dont les conclusions ont été rendues publiques le 24 novembre 2021.
Wish disparait de Google, Bing et des autres
Le site est accusé de mettre en vente des produits ne répondant pas aux normes de sécurité et de ne pas agir pour éviter la prolifération de produits à la qualité douteuse. La répression des fraudes a analysé 140 accessoires vendus sur Wish et a estimé que « 90 % des appareils électriques analysés étaient considérés comme dangereux » pouvant créer, entre autres, des incendies. 62 % des bijoux et 45 % des jouets étaient rangés dans la même catégorie. Selon Bruno Le Maire, qui s’expliquait sur le sujet ce 24 novembre sur France Info, certains de ses objets sont considérés comme risqués « pour la santé de nos enfants » en raison de « morceaux qui peuvent se détacher » puis être ingérés.
Cette enquête s’inscrit dans une démarche plus large de la DGCCRF qui s’est attaquée, depuis quelques mois, aux places de marché en ligne et a remarqué « la présence de 60 % de produits non conformes sur diverses plateformes, dont 32 % étaient dangereux. »
D’après Le Parisien, ce bannissement des moteurs de recherche et des magasins d’application sera effectif à partir de la semaine prochaine. Google, Bing ou Apple devront se mettre en conformité. Il sera toujours possible d’accéder à Wish en tapant directement l’URL dans son navigateur web, mais les moteurs de recherche ne listeront plus le site avec une recherche « Wish » et ne feront plus remonter les produits présents sur la plateforme.
Wish bientôt inaccessible en France ?
Wish n’est donc pas effacé de la surface du web français, mais c’est tout comme. À moins d’aller volontairement faire ses courses sur le site, il ne sera plus possible d’accéder à la plateforme. Le gouvernement ne s’interdit pas de bloquer complètement l’accès au site dans l’avenir, mais préfère adopter une riposte « graduée » pour le moment, indique Le Parisien.
Sur Twitter, le secrétaire d’État au numérique Cédric O s’est félicité de cette décision « historique et indispensable », expliquant qu’il « n’y a pas d’impunité en ligne ». Même discours du côté du ministre de l’Économie Bruno Le Maire, qui a expliqué que « le numérique n’est pas au-dessus des lois » et que le commerce en ligne n’obéit pas à des règles différentes que le commerce physique.
WIsh avait été alerté par la DGCCRF, il y a deux mois, de la présence de produits dangereux. Le site n’ayant pas apporté une réponse satisfaisante, se contentant de supprimer certains listings, sans vérifier qu’il ne réapparaissait pas ensuite, la répression des fraudes a donc sanctionné. Le site est également sous le coup d’une procédure judiciaire pour « pratiques commerciales trompeuses » et risque une amende allant jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires.
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