La Saint-Valentin, c’est demain ! Comme chaque année, c’est pour tous les couples l’occasion de ressortir leur bonne vieille boîte à clichés. Pour les autres, celle de les maudire – d’être en couple et pas eux – ou encore d’observer le geek internaute sous l’angle de la sociologie matrimoniale.
MySpace constitue en la matière un objet d’étude très intéressant. Un petit tour sur son opération Saint-Valentin et vous seront ouvertes quelques trames insondables qui tourmentent nos chères conquêtes myspaciennes. Le portail propose quelques pistes : « Vous vous êtes disputés parce qu’il ne t’a pas mis en premier dans ton top amis, ou parce que son statut est resté célibataire ? La phrase « You Look Better On MySpace » a pris tout son sens lorsque tu l’as rencontré ? Ou au contraire, vous allez bientôt vous marier ? » Prenez garde cependant à ne pas trop en abuser, un petit tour dans les commentaires des participants et la larme risquera vite de vous monter à l’oeil. « Puis les mails continuent, on échange les MSN et les téléphones, et on apprend à se connaitre de plus en plus, et l’amour grandit. Environ un mois après, alors qu’on s’est pas encore rencontrés, il me demande de me fiancer avec lui. »
Vous l’avez compris, Internet doit obligatoirement figurer dans la trousse à outils de tout(e) chasseur(se) qui se respecte. Chacun lui accorde alors l’amplitude d’action qu’il voudra bien lui concéder sur sa destinée : de la nuit sans lendemain au projet de mariage avec la maison, les deux enfants, et le toboggan rouge de chez Leroy Merlin dans le jardin. Mais que l’on souhaite en garder quelques grains de riz dans les cheveux ou satisfaire des besoins plus … prosaïques, l’outil n’entre pas dans les moeurs de tout le monde avec la même force.
Pour preuve, un sondage réalisé par Google montre que les jeunes tendent à banaliser le recours à Internet lorsqu’il s’agit de laisser libre cours à leurs penchants romanesques. Si un tiers des interrogés ont déjà envoyé leur déclaration d’amour par mail, 43 % des plus de 55 ans les considèrent comme « incorrects » contre 14 % des 14-24 ans. Dans le même ordre d’idée, 42 % de ces plus de 55 ans trouvent que demander de « sortir avec quelqu’un » par email « manque de classe », contre 31 % des 18-24 ans. Mais est-il nécessaire de rappeler que les plus de 55 ans sont bien moins connectés que les 14-24, et que ces résultats n’ont donc en soit rien d’étonnant ?
Il semblerait en revanche que le mail soit propre à un Don Juanisme bien masculin. 26 % des hommes ont déjà déclaré leur flamme par email contre 16 % des femmes. Peut être aussi à une couardise plus grande puisqu’un homme sur trois considère la rupture par email normale, contre une femme sur sept. Quel merveilleux sondage, on en croquerait avec plaisir tous les jours.
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